“Tout est presque fin prêt pour la construction de la cimenterie de la Province Orientale” (Cipor), a indiqué mercredi 22 octobre le ministre de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Remy Musungayi. Il s’exprimait ainsi devant la représentation nationale, à la suite d’une question orale avec débat du député Awenze Makiaba. Ce dernier cherchait à savoir notamment à quel niveau se situait le blocage dans l’exécution de ce projet lancé pourtant depuis sept ans.
Remy Musangay a assuré que les contraintes qui faisaient obstacle à la réalisation de ce projet ont été levées:
«La première contrainte, c’est la traçabilité du matériel. Le matériel de la Cipor a été éparpillé. Nous avons retrouvé les quinze containers qui étaient cachés dans un entrepôt. Nous avons traduit en justice tous ceux qui étaient impliqués dans la spoliation de ce matériel.»
A ce jour, a-t-il poursuivi, ce matériel a été rassemblé à plus de 90 % et acheminé à Kisangani.
En outre, a expliqué le ministre, les études de faisabilité faisaient défaut. «Les études de faisabilité sont actuellement [faites], les invitations lancées aux constructeurs, les demandes de visas d’entrée dans notre pays déjà introduites», a annoncé Remy Musangayi.
Un chantier inauguré en 2007
Il a également fait état d’une «intense campagne» de sensibilisation des investisseurs pour qu’ils puissent entrer dans le capital de cette cimenterie.
La Cipor doit être instalée sur le site de Maiko, à 58 kilomètres à l’est de la ville de Kisangani, où l’on trouve des matières premières nécessaires à la fabrication du ciment. Il s’agit notamment du calcaire et de l’argile.
Sa capacité de production initiale est estimée à 1 500 tonnes par an. Elle pourrait être portée par la suite à 4 000 tonnes par an, avait indiqué en 2010 l’ex-ministre de l’Industrie, Anicet Kuzunda, alors qu’il présidait la cérémonie officielle du déchargement du premier lot du matériel de la Cipor (800 tonnes sur les 1900 attendues).
C’est en 2007 que le président Joseph Kabila a posé la première pierre de la construction de cette usine. Quelques mois après, son conseiller en matière d’infrastructures effectuait une visite à Kisangani pour confirmer le début de la réhabilitation du port de l’Onatra où l’on devait décharger les matériaux de construction de la Cipor.
Jusque-là, rien n’est fait, alors que la population locale continue d’attendre énormément le début de la production de cette cimenterie. En effet, la Province Orientale dépend toujours du Bas-Congo et des pays voisins pour son approvisionnement en ciment.
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