Nord-Kivu : 27 morts dans une nouvelle incursion armée à Beni

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Des hommes armés ont tué 27 personnes et blessé 6 autres au terme d’une incursion la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 octobre à Ngadi et Kadowu, deux localités du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu. Cette attaque intervient après une succession d’autres, menées par des rebelles ougandais de l’ADF contre plusieurs villages, en moins d’une semaine. Ces attaques avaient déjà fait une vingtaine de morts et presque 100 000 déplacés.

L’incursion de Ngadi a eu lieu aux environs de 19 h locales.

Selon des sources sécuritaires, les assaillants se sont introduits dans plusieurs maisons et ont attaqué les civils à l’arme blanche. Treize personnes ont été tuées et 6 blessées dans cette attaque.

Les mêmes bandits sont partis de Ngadi pour s’attaquer à la localité voisine de Kadowu, où ils ont abattu 14 personnes, dont 7 femmes.

La société civile de Beni attribue ces attaques aux rebelles ougandais des ADF. Elle appelle les autorités et l’armée à redoubler d’efforts pour sécuriser la population de ce secteur.

En séjour à Beni depuis quelques jours, le commandant de la 3e zone de défense des Forces armées de la RDC (FARDC) s’est rendu sur les lieux de l’attaque.

Le général Léon Mushale a appelé les habitants de Beni à dénoncer les auteurs des atrocités contre les civils.

« J’insiste sur un fait. Pour faire face à une telle situation, il faut la conjonction de tous les efforts et surtout de la population. Surtout que c’est cette population qui est victime et c’est dans elle que ces gens-là se cachent. Si on peut les dénoncer à temps, notre action sera plus efficace en faveur de notre population », a-t-il déclaré, ajoutant que l’armée se restera pas « les bras croisés ».

L’officier militaire est arrivé dimanche 12 octobre au Nord-Kivu, à la tête d’une forte délégation de l’armée, afin d’évaluer la situation militaire et sécuritaire, et résoudre des questions d’ordre opérationnel dans ce secteur.

Se réjouissant de cette arrivée, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait appelé l’armée à activer au maximum les services de sécurité en vue de détecter toute menace.

Le même jour, le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu avait invité le gouvernement congolais à mieux sécuriser les habitants de cette province, après les nombreuses attaques des miliciens dont avaient été victimes la population de Beni et de ses environs.

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