Minova: l'auditorat militaire accusé des arrestations arbitraires

Une vue de la salle d’audience du tribunal militaire ce 29/04/2011 à Kinshasa, dont au fond les juges du seant et en avant plan, les prévenus lors du procès des presumés insurgés Eniele. Ph John Bompengo/ Radio Okapi

Le chef de groupement M’binga-Nord, Koko Chirimwami, accuse l’auditorat militaire de Minova d’opérer, depuis quelques jours, des arrestations arbitraires dans cette cité du territoire de Kahele (Sud-Kivu). Cette autorité locale a formulé cette plainte dans une interview accordée, mercredi 15 octobre, à la presse locale.

Il a indiqué que cette juridiction procède aux arrestations des personnes pour des infractions purement civiles.
«Il y a longtemps que l’auditorat militaire de Minova s’ingère dans la gestion des affaires qui ne le concernent pas», a déploré Koko Chirimwami.
Selon lui, l’auditorat militaire de Minova se détourne de sa mission principale pour poursuivre des dossiers liés aux conflits d’occupations parcellaires, et même ceux liés aux abus de confiance.
«L’auditorat ne peut être concerné que lorsqu’il s’agit des dossiers d’armes, de militaires ou policiers», a ajouté le chef de groupement Mbinga-Nord.
Koko Chirimwami a par ailleurs dénoncé, auprès des autorités du pays, ce comportement qu’il qualifie de « tracasserie pure et simple ».
Pour sa part, l’inspecteur de l’auditorat militaire de Minova reconnait un seul cas d’arrestation pour viol sur mineur. Pour lui, les autres cas d’arrestations sont l’œuvre de l’un de ces agents qui l’a induit en erreur.
En décembre 2012, le gouvernement avait installé un parquet militaire à Minova en remplacement de l’auditorat militaire, suite à des plaintes transmises par des parlementaires faisant état de multiples tracasseries dont la population serait victime.