Affaire Fidèle Babala: la ministre de la Justice attendue à l'Assemblée nationale

Le ministre de la Justice, Wivine Mbumba le 10/12/2013 à Kinshasa, lors de la célébration de la 65e journée mondiale des droits de l’homme. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La ministre de la Justice et Droits humains, Wivine Mumba Matipa, est attendue à l’Assemblée nationale.  Elle devra s’expliquer sur les réserves qu’émet le gouvernement pour accueillir sur le territoire congolais le secrétaire général-adjoint du MLC Fidèle Babala, arrêté en novembre dernier à la Cour pénale internationale (CPI) pour des atteintes présumées à l’administration de la justice dans l’affaire Bemba.

La chambre basse du Parlement a levé, jeudi 9 octobre, l’option d’interpeller Wivine Mumba à la suite de la motion du député Emery Okundji. Ce dernier demande au gouvernement congolais d’accepter d’accueillir Fidèle Babala sur le territoire congolais dans l’hypothèse où il bénéficierait d’une liberté provisoire à la CPI.

Pour Emery Okundji, la RDC ne devrait pas seulement collaborer avec la CPI quand il s’agit des arrestations mais elle doit également le faire lors de questions de mise en liberté.

«Il est incompréhensible si pas absurde d’entendre que la RDC qui a livré Babala à la CPI sur base d’une invitation de la CPI puisse refuser de l’accueillir de surcroit dans son pays ; là où il a une adresse ; il a sa famille ; il a ses enfants ; il a été élu», s’est insurge le député de l’opposition.

Emery Okundji a par ailleurs indiqué que Babala est un citoyen congolais et son interpellation à la CPI ne lui enlève pas la nationalité congolaise.

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En juillet dernier, le MLC avait accusé le gouvernement de refuser d’accorder accueil à Fidèle Babala, empêchant ainsi la CPI de lui accorder une liberté provisoire.

Fidèle Babala avait été arrêté en même temps que le conseil principal de Bemba, Aimé Kilolo Musamba, un membre de l’équipe de la défense de Bemba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo et un témoin.

Ces arrestations faisaient suite à un mandat d’arrêt délivré par le juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI), Cuno Tarfusser pour des “atteintes présumées à l’administration de la justice”. Il avait retenu les mêmes charges contre Jean-Pierre Bemba Gombo, détenu depuis juillet 2008.

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