L’unique femme élue aux législatives de 2006 à l’Equateur, Marie-Josée Engonge, décédée depuis deux semaines à Kinshasa, sera inhumée dimanche 5 octobre, à Bansakusu, son fief électoral. La dépouille mortelle de la députée du Mouvement de libération du Congo (MLC) est arrivée samedi à Mbandaka, chef-lieu de l’Equateur, en provenance de Kinshasa.
Dénommée femme courage, Marie-Josée Engonge, était la seule femme parmi les 108 députés à l’ouverture des travaux de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. D’autres députées femmes sont venues après avoir pris la place de leurs titulaires dont certains ont été nommés au gouvernement provincial.
Pour plusieurs femmes de l’Equateur, la disparition de Marie-Josée Engonge constitue “un coup dur” dans le combat pour la parité dans cette province.
Cette députée du MLC était considérée comme un modèle de promotion de la femme congolaise, de bravoure et de stabilité politique contre vents et marées.
«Nous regrettons parce que c’est notre référence de la femme qui veut émerger. Elle était infirmière dans une clinique, où elle avait commencé à défendre la cause des travailleurs. C’est à partir de là qu’elle avait compris qu’elle doit aller encore plus haut pour élever sa voix pour la cause des femmes», a témoigné la présidente du Collectif des Femmes de l’Equateur (CFE), Odile Bofwa.
Elle a salué le courage et l’abnégation de Marie-Josée Engonge face aux pressions politiques : «Elle n’avait pas baissé les bras, elle n’avait pas non plus de changé de positions et moins encore été influencée face aux pressions politiques ».
Marie-Josée Engonge est décédée le 22 septembre, soit une semaine avant l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Cette institution avait été fermée le 22 avril dernier, pour la deuxième fois, par le Conseil des ministres pour raison d’une «crise en gestation».