Ebola: le personnel de santé réclame des primes à Boende

Séance du port des combinaisons de protection anti-Ebola lors de l’épidémie d’Isiro, Nord-est de la RDC, en août 2012. Photo OMS/Eugene Kabambi.

Les experts épidémiologistes de plaident de la «motivation financière» du personnel de santé et des relais communautaires engagés dans la lutte contre l’épidémie à virus Ebola dans la province de l’Equateur. “On ne fait pas des requêtes au cours de la riposte”, a réagi pour sa part le ministre de la Santé au cours d’une vidéoconférence qu’il a organisée mercredi 1er octobre avec des médecins et autre personnel d’intervention à Mbandaka, Boende et Lokole.

“On ne fait pas des requêtes au cours de la riposte”, a affirmé le ministre de la Santé en réaction au plaidoyer des médecins, en l’occurrence docteur Kebela à Lokole et Justus Nsio à Boende. Dans leur plan de contingence de l’épidémie, les médecins plaident pour la motivation financière du personnel de santé et des relais communautaires, la réhabilitation des ports et voies reliant Boende à Lokole ainsi que tout le secteur de Djera.

Ces derniers demandent au gouvernement de renforcer la surveillance par l’augmentation des effectifs compte tenu de la forte circulation des gens dans la zone.

Selon le docteur Justus Nsio, en dépit de la maîtrise et de la stabilité de la maladie à Lokole où il n’y a pas eu de nouveaux cas, six cas de malades identifiés à Boende ont été isolés. Parmi eux se trouve un patient qui a été guéri. Mais le docteur Nsio précise que toute la situation reste sous contrôle dans cette cité.

Environ 41 personnes sont décédées d’Ebola sur les 68 cas enregistrés depuis le mois d’août dernier à Djera.

Pour l’instant, la situation est calme à Bonde, où la population ne se préoccupe pas de l’épidémie qu’elle considère d’ailleurs d’«inexistante». Les médecins sur place se saluent sans se toucher et puis chacun prend le soin de laver ses mains avec le chlore ou le savon.