Le chauffeur du Colonel Mamadou Ndala- tué dans un attentant à Beni en janvier- a reconnu avoir détenu le téléphone portable de l’officier après sa mort. Il comparaissait mercredi 1er octobre à l’ouverture du procès des présumés assassins de l’ancien commandant du 42è bataillon commando des unités de réaction rapide de l’armée congolaise.
Dans un premier temps, vingt personnes seront appelées à la barre dans ce procès qui se tient sur une place publique de Beni, ville située à environ 350 km de Goma. C’est à la sortie de cette ville que le convoi du colonel Mamadou Ndala a été attaqué le 2 janvier 2014. Et le corps du colonel a été retrouvé calciné. Le procès ouvert vise à élucider les circonstances de l’attentat, les assassins et leur mobile.
Dans sa déposition devant la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, le premier témoin, le sergent Ngabu Mangudji qui conduisait le véhicule 4X4 transportant Mamadou Ndala au moment de l’attentat est revenu sur la version des faits qu’il avait donnée au procureur général au moment de l’enquête.
Il avait dit au procureur que la jeep du colonel Ndala avait pris feu au moment de l’attaque. Une déclaration qu’il a rejetée à la barre, indiquant avoir fait cette déposition sous pression et en l’absence de son avocat.
Il a par ailleurs reconnu avoir conservé le téléphone portable de l’officier assassiné après cet attentant.
De nouvelles auditions sont prévues ce jeudi.
A Kinshasa, le porte-parole de la Monusco, Charles Antoine Bambara a déclaré que la section des droits de l’homme de la Mission onusienne apporte son appui au déroulement de ce procès.
Lire aussi sur radiookapi.net: