Naufrage sur le lac Tanganyika: toujours pas de bilan

Un bateau flotte sur la rivière Oubangi en remorquant des barges. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Au lendemain du naufrage du bateau M/V Maman Wundja sur le lac Tanganyika à Uvira (Sud-Kivu), aucun bilan n’est toujours fourni. Le nombre de passagers à bord de l’embarcation est sujet à controverse. Certains services affectés au port de Kalundu, la Direction générale de migration (DGM) notamment, parlent de 7 noms repris sur le manifeste du bateau. Mais la Croix-Rouge, la force navale et d’autres armateurs indiquent avoir réussi à secourir 25 passagers.

Le naufrage a eu lieu samedi 27 septembre à un kilomètre et demi du port de Kalundu, à Uvira, 30 minutes après le départ du bateau qui se dirigeait vers la Zambie.

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Jusque dans la soirée, tous les services de sécurité travaillaient pour sauver ce qui reste de la cargaison du bateau Maman Wundja.

Mais des sources sur place indiquent que l’on ignore encore à quelle profondeur se trouve le bateau.

D’après le commandant de la police des frontières dans ce secteur, aucun enfant embarqué au départ du bateau n’a été sauvé. Les enfants qui avaient pris place dans l’embarcation seraient prisonniers dans la coque du bateau avec les autres passagers clandestins.

A en croire la même source, il faudrait attendre deux à trois jours pour voir leurs corps remonter à la surface des eaux.

Entre-temps, les autorités locales ont pris certaines mesures à la suite de cet accident. Elles ont notamment décidé d’arrêter le propriétaire du bateau et de sécuriser le lieu du drame. Le propriétaire du bateau serait accusé de s’être opposé à la réduction de la charge de l’embarcation. Certaines sources estiment que  le bateau avait largement dépassé son tonnage.

Le propriétaire du bateau aurait également autorisé à son capitaine de lever l’ancre alors qu’il n’en avait pas encore obtenu l’autorisation.

Pour le président des armateurs du lac Tanganyika, Kidoge Madjagira, des enquêtes devront être menées pour établir les responsabilités.

Il estime aussi que les multiples tracasseries auxquelles les armateurs font face les obligent à tenter de s’échapper au contrôle des services de l’Etat.

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