La grève des infirmiers se poursuit depuis environ un mois dans le territoire d’Aru en Ituri (Province Orientale). Ils dénoncent la modicité de leurs primes et estiment que leurs collègues d’autres entités gagnent mieux. Ces infirmiers travaillent normalement mais refusent de soumettre les données statistiques sur la surveillance épidémiologique et sur des campagnes de vaccination à leurs responsables hiérarchiques.
Le président de l’association des infirmiers du Congo (Anic) à Aru, Jacques Maprima Okuda, indique que chaque infirmier perçoit entre 7 000 et 10 000 francs congolais de prime de risque. Un montant qu’ils jugent dérisoire par rapport à leurs collègues d’autres milieux dans le pays qui toucheraient, selon eux, au moins 50 000 francs congolais.
«L’infirmier qui travaille au chevet des malades, reçoit une somme de 7000 francs congolais, 10 000 ; [alors qu’il court beaucoup de] risques», a déploré Maprima Okuda.
Plus de 500 infirmiers sont concernés par ces revendications.
Les grévistes dénoncent aussi l’absence de listes, chaque fois qu’ils touchent leurs salaires. Ils soupçonnent ainsi les autorités sanitaires locales de détourner leurs primes.
«Comment on peut sortir de l’argent à partir de Kinshasa, et ça doit atteindre Aru, sans listings ? Alors, nous avons préféré observé cette grève administrative. Ces rapports [sur la surveillance épidémiologique et sur des campagnes de vaccination] seront plus envoyés à la zone de santé», a affirmé le président de l’association des infirmiers d’Aru.
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