L’entreprise minière Tenke Fungurume (TFM) a été interpellée sur des allégations de harcèlements sexuels dont seraient victimes ses employées femmes dans son camp d’hébergement de Bravo, à environ 180 km de Lubumbashi, dans le Katanga. Le chef de service Genre, Famille et Enfant de la cité minière de Fungurume, Marthe Mazimba, appelle cette entreprise à améliorer les conditions de travail de ses employées. Depuis deux jours, des photos et des vidéos compromettantes d’une de ces employées circulent à la cité. Mme Mazimba promet de porter plainte contre TFM.
La responsable du service genre explique que les différents acteurs visibles sur ces documents compromettant ont été identifiés.
«Nous avons échangé. Elle a été identifiée. Même l’endroit a été identifié, noir sur blanc. C’est quelqu’un qui est connu, et il y avait les hommes qui lui parlaient en anglais et en français pendant qu’elle tournait. C’est ce qu’on appelle harcèlement sexuel», a-t-elle affirmé.
Cette affaire n’honore pas les femmes de Fugurume, estime Mme Mazimba.
Elle reconnait cependant que TFM ne s’occupe pas de la vie sociale de ses agents mais estime que l’entreprise devrait construire des maisons individuelles pour ses agents et ne pas les loger dans un camp.
Mme Mazimba s’étonne en outre que TFM ne dise rien face à cette situation.
De son côté, la présidente de la délégation syndicale de TFM, Francoise Kalenga, s’est dit surprise que l’affaire soit sortie du camp Bravo.
Elle indique que l’entreprise dispose d’un numéro vert en cas de harcèlement ou d’abus sexuel. A sa connaissance, personne n’a encore dénoncé pareils cas.
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