Des vagues de déplacés arrivent depuis trois jours dans les localités de Bukumbirwa, Kishongya, Rusamambo et Kanune, au Nord-Kivu. Ces habitants fuient les combats entre des miliciens dissidents au mouvement Nduma defense of Congo de Cheka et les combattants hutus rwandais des FDLR dans les villages de Bukonde, Kabingu et Ngaha, à plus de 250 km, au nord-ouest de Goma. Selon la société civile, la plupart des habitants des villages d’accueil ont eux aussi abandonné leurs maisons depuis lundi 15 septembre.
Dans les villages de Bukumbirwa, Kishongya, Rusamambo et Kanune, la plupart des habitants ont également fui, craignant pour leur sécurité.
Epuisés et affamés après deux à trois jours de marche, les déplacés se disent incapables de poursuivre leur route.
Le président de la société civile du groupement d’Ikobo, Sylvain Mohindo, évoque même la présence de femmes enceintes dont le processus d’accouchement a été déclenché. Sur place, pourtant, il n’existe aucune structure médicale pouvant les assister, s’inquiète-t-il.
D’après la société civile, la prise en charge alimentaire des déplacés aussi pose problème.
Les autorités administratives locales avouent leur incapacité à les encadrer. Elles invitent les organisations humanitaires à effectuer une mission sur les lieux pour évaluer leurs besoins.
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