Kinshasa: Vital Kamerhe dénonce la dispersion de la marche de l’opposition

Vital Kamerhe devant la presse après le dépôt de sa candidature pour la présidentielle 2011, le 7/09/2011 au bureau de réception et de traitement des candidatures à la présidentielle à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les dirigeants des partis politiques de l’opposition dénoncent «la brutalité» avec laquelle les forces de l’ordre dispersent les manifestations publiques en RDC. Selon eux, l’intervention de la police contre la marche prévue samedi 13 septembre à Kinshasa a fait des arrestations et des personnes blessées. L’un de ces leaders, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) dit protester contre cette attitude et demande aux autorités de respecter les dispositions constitutionnelles relatives aux manifestations publiques.

Intervenant sur Radio Okapi samedi dans la soirée, Vital Kamerhe a déclaré:

«Nous avions écrit au gouverneur de la ville conformément à la loi relative aux manifestations en date du 4 septembre pour protester contre la révision de la constitution. Et aujourd’hui, ils ont mis un dispositif de la police dans tous les coins. Malgré ça, ils ont été mis en échec par la population au niveau de l’hôtel Memling. C’est à ce moment là qu’on a lâche des bombes lacrymogènes et des balles réelles

Concernant le bilan de cette journée, l’opposant a indiqué que les évaluations étaient encore en cours. «Mais, nous devons être honnêtes : il y a eu un blessé grave que moi j’ai vu personnellement au niveau de l’hôtel Memling», a-t-il poursuivi.

Pour le leader de l’UNC, pareille brutalité n’aide pas le pays à aller de l’avant. Cliquez ci-dessous pour l’écouter:

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La marche de l’opposition n’a pas eu lieu comme prévu ce samedi à Kinshasa. Quelques militants qui ont tenté de se regrouper au centre-ville de Kinshasa ont été dispersés par les policiers qui ont quadrillé, tôt le matin, la Place Gare centrale, le lieu où la marche devait débuter.

Un dispositif important a été déployé depuis tôt le matin aux environs du boulevard du 30 juin pour empêcher cette manifestation. Le ministre provincial de l’Intérieur de Kinshasa, Emmanuel Akweti, a affirmé n’avoir pas autorisé la tenue de cette marche pour des raisons d’organisation.

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