Le président de l’Union par la nation (UNC), l’opposant Vital Kamerhe, affirme qu’il n’existe aucune infraction dans le code pénal congolais qui soit qualifiée d’offense au chef de l’Etat. Le secrétaire général de son parti, le député Jean-Bertrand Ewanga, est en effet jugé par la Cour suprême de justice, siégeant en tant que Cour de cassation, pour ce délit ainsi que pour discrimination raciale et tribale. Au cours d’un point de presse jeudi 11 septembre à Kinshasa, Vital Kamerhe a dénoncé un procès politique, le délit d’offense au chef de l’Etat n’apparaissant nulle par dans le code pénal congolais, selon lui.
«Nous avons suivi tout le déroulement du procès Ewanga. Il a été démontré par la défense que, dans notre code, il n’existe aucune infraction qualifiée d’offense au chef de l’Etat», a-t-il soutenu.
Le président de l’UNC affirme en outre n’avoir «entendu nulle part où Ewanga a insulté le chef de l’Etat». Ce qui fait ressembler cette affaire à un procès politique, selon lui.
Vital Kamerhe appelle par ailleurs le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à privilégier l’apaisement politique en RDC en «tournant la page».
«Si l’interprétation qui a été faite par le président n’est pas bonne, et s’il est senti offensé, qu’il puise tourner la page en tant que président de la République et privilégier la décrispation politique dont nous avons besoin maintenant, en ce moment crucial de notre processus démocratique et de paix», a-t-il déclaré.
L’ancien allié de Joseph Kabila devenu opposant invite enfin le numéro un de la République à «libérer aussi les autres détenus et prisonniers d’opinion ». Il cite notamment le pasteur Kuthino Fernando, le président du parti Démocratie chrétienne Diomi Ndongala et le journaliste Mike Mukebayi.
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