Les élèves ont repris ce lundi 8 septembre le chemin de l’école en RDC. A Kinshasa, les élèves ont afflué dans certaines écoles. C’est notamment le cas du Lycée Mpiko, de l’Institut Moteyi, du Collège Saint-Théophile, du Collège Notre-Dame d’Afrique, de l’Ecole Massamba et de l’Institut Zedi de la commune de Lemba. Mais d’autres établissements scolaires ont connu une moindre affluence. Même constat sur l’ensemble du pays. L’affluence n’a pas été la même dans toutes les provinces.
A Kinshasa, la cérémonie officielle marquant la rentrée scolaire 2014-2015 s’est déroulée dans l’enceinte de l’Ecole primaire Ngaba, située dans la commune de Lemba. Six salles de classe, un bureau et les latrines de cette école ont été réhabilités par le gouvernement.
Rentrée sur fond de grève au Nord-Kivu
Au Nord-Kivu, plus de 60% d’élèves ont repris le chemin de l’école alors que les enseignants ont brillé par leur absence. Ils ont répondu au mot d’ordre de grève de leurs syndicats qui exigent la mécanisation de certains enseignants ainsi que la majoration de salaires.
A Goma, par exemple, les écoles n’ont pas connu l’affluence habituelle. Des opérateurs éducatifs attribuent cette situation à l’appel au boycott des enseignants. D’autres évoquent l’impréparation des parents qui n’ont pas encore acheté les fournitures scolaires.
Dans certaines contrées de cette province comme à Lubero, la rentrée a été timide faute d’élèves. De nombreux enfants sont encore en déplacement avec leurs parents à cause des affrontements armés à répétition depuis mai dernier entre les FARDC et les miliciens Maï-Maï du Nduma defense of Congo (NDC) de Cheka.
Pas de rentrée à Moanda
Les cours n’ont pas repris ce lundi dans les écoles du territoire de Moanda, à 200 km à à l’Ouest de Matadi (Bas-Congo). Les enseignants de cette partie du pays ont pris cette décision à l’issue de leur assemblée générale du week-end dernier pour réclamer la mécanisation de 300 de leurs collègues ainsi qu’une augmentation des salaires.
Ces enseignants exigent également la suppression de la prise en charge des enseignants par les parents d’élèves.
«Dans le territoire de Moanda, près de 350 enseignants n’ont pas leurs salaires alors qu’ils travaillent normalement comme tous les autres. Nous voulons que leurs salaires soient payés au mois de septembre. Nous voulons que l’Etat puisse nous donner un salaire conséquent pour que l’enseignement puisse se rétablir. Pour parler de l’éducation nationale, il faudrait qu’on considère l’enseignant comme le pion majeur pour générer toutes les qualités de ce pays. [Il faut] un salaire à l’enseignant pour qu’il puisse nouer les deux bouts du mois», a souligné le porte-parole de la Synergie des enseignants de Moanda, Auguste Mabiala Malundama.
La pluie perturbe la rentrée
A Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï-Oriental, la rentrée des classes a été perturbée par la pluie qui s’est abattue ce matin sur la ville. La majorité des écoles ont accueilli d’élèves par rapport au nombre d’inscrits. Certaines écoles sont même restées fermées. Mais certains chefs d’établissements scolaires reprochent aux parents de garder leurs enfants à la maison pendant la première semaine de la rentrée scolaire.
«Les inscrits sont nombreux mais il n’y a eu que cinq [élèves] qui se sont présentés, à savoir : deux en 3è et trois en 6è Coupe et couture. Nous demandons aux parents d’envoyer les enfants», s’est plaint le préfet des études du lycée Mukaji Wa Tshitendu.
Dans une autre école de Mbuji-Mayi, le Complexe du 4 Janvier, aucun n’élève ne s’est présenté ce matin et les salles de classe sont restées fermer et seule la direction était ouverte.
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