Opposés à leur relocalisation à Kisangani (Province Orientale) et à Irebu (Equateur), les ex-rebelles FDLR demandent à la communauté internationale de faciliter politiquement leur retour au Rwanda. Ils ont formulé leur demande, jeudi 4 septembre, à une mission d’évaluation conjointe Monusco-FARDC en visite de travail dans leur camp de transit, à Kanyaboyanga, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).
Environ 305 ex-FDLR qui ont volontairement déposé les armes et leurs dépendants vivent, depuis trois mois, dans le camp de transit de Kanyabayonga. Vingt autres ex-combattants FDLR venus de Tsala, en territoire de Rutshuru et Hula dans le Walikale au début du mois d’aout dernier, n’ont pas pu être logés dans ce camp faute de places. Ils sont actuellement accueillis par les FARDC.
Ces ex-FDLR refusent de se rendre à Kisangani arguant que les habitants de cette ville seraient hostiles à leur présence.
De plus, ils disent ne pas vouloir trop s’éloigner de leur pays d’origine, le Rwanda. Ils souhaitent enfin que le processus actuel prenne en compte la dimension politique de leur retour au Rwanda et demandent pour cela l’implication de la communauté internationale.
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, affirme pour sa part que le délai de 6 mois que la CIRGL et la SADC avaient accordé, en juillet dernier, aux FDLR est suffisant.
Ce processus avait commencé à Buleusa et Kateku dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu avant de s’étendre au Sud-Kivu voisin.
Le patron de la Monusco, Martin Kobler, avait évoqué mercredi dernier les «blocages» des opérations militaires contre les rebelles FDLR, citant notamment le délai de 6 mois accordé aux FDLR pour désarmer.
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