Environ 1 500 enfants de déplacés de Mutarule risquent de ne pas reprendre le chemin de l’école, dans la cité de Sangé, située à 70 km au Sud de la ville de Bukavu (Sud-Kivu). Les parents de ces enfants ont exprimé leur inquiétude devant la presse locale à Sange, jeudi 28 août, soit 11 jours avant la rentrée scolaire 2014-2015 fixée au 8 septembre prochain dans l’ensemble du pays.
«C’est difficile de parler de la rentrée scolaire pour les enfants de déplacés de Mutarule, où aucune famille n’est à mesure de prendre en charge ses enfants. C’est difficile que les enfants aillent à l’école surtout les familles de six voire huit enfants», a déclaré janvier Hatari, habitant de Mutarule qui vit à Sange avec sa famille craignant l’insécurité dans sa localité.
A l’occasion, il a sollicité l’implication des autorités nationales, provinciales et des humanitaires:
«Nous appelons les ONG et les bienfaiteurs de nous venir en aide si possible».
Il a par ailleurs déploré le fait que les cinq écoles (trois primaires et deux secondaires) mises à leur disposition n’ont pas de bâtiments pour fonctionner convenablement.
Environ 4 800 déplacés de Mutarule vivent, depuis juin dernier, sans assistance dans la cité de Sangé, depuis le massacre d’une trentaine de villageois de leur localité.
Certains déplacés interrogés à Sange affirment avoir presque tout abandonné à Matarule et ils réclament une aide en produits de première nécessité.
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