Walikale: une ONG réclame la prise en charge des victimes des violences sexuelles

Une femme victime de viol.

L’ONG Groupe d’appui et conseils aux réalisations pour un développement  endogène (Grace) déplore que la majorité des victimes des viols ne soient pas pris en charge depuis le début de l’année dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu). Cette difficulté de prise en charge de ces victimes des violences sexuelles serait liée à la fermeture de certaines ONG humanitaires.

Selon les responsables de cette ONG, 50% de victimes des violences sexuelles enregistrées à Walikale sont des mineures. 40% d’entre elles sont des femmes déplacées.

Certaines victimes nécessitent des soins dans des institutions spécialisées.

« Mon problème ce sont des soins médicaux. J’ai été opéré ici à l’hôpital général [de Walikale] à deux reprises mais jusque-là il n’y a pas de changement pour ces fistules. Je fais aussi la malaria à tout moment. Tout le temps je suis à l’hôpital. Mon seul cri c’est qu’on m’amène pour être soigné chez Mukwege [médecin congolais réputé pour ses soins aux victimes de viols]», indique une femme victime de viol.

René  Bisimwa, chargé de programme de l’ONG GRACE explique que son organisation fait face à d’énormes  difficultés qui l’oblige à se limiter à faire le monitoring, faute d’une bonne prise en charge des victimes des violences sexuelles.

Les trois ONG (Heal Africa, International médical  Corps et Association du Barreau Américain) qui assuraient la prise en charge médicale, socio-économique et juridique des victimes de viols à Walikale ont toutes fermé.

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