L’accès à l’école est devenu quasi universelle et le taux brut de scolarisation est passé de 90% en 2006 à 130% actuellement. La représentante adjointe du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Sylvie Fouet, s’est réjouie de ce « progrès énorme dans le volet éducation des objectifs du millénaire pour le développement », mardi 19 août à Kinshasa, lors de la publication du rapport du gouvernement sur le système éducatif national.
Le dernier rapport du gouvernement sur le système éducatif national indique que la couverture scolaire en RDC connait une croissance positive à tous les niveaux de l’enseignement. Près de 3 enfants sur 4 sont inscrits à l’école.
A en croire l’Unicef, cette amélioration est attribuée entre autres à la gratuité progressive de l’enseignement primaire.
Il reste cependant encore des défis à relever, notamment le maintien des élèves à l’école et la qualité de l’enseignement.
5% d’enfants congolais n’auront jamais l’accès à l’école, note ce rapport, pour des raisons ci-après :
- La volatilité de la sécurité dans leurs milieux
- La distance qui sépare leurs lieux d’habitation des établissements scolaires
- Le travail auxquels ils s’adonnent à cause de la pauvreté.
Un autre défi que la RDC doit relever est que la moitié d’élèves admis à l’école ne termine pas le cycle primaire. Ces enfants devraient être maintenus à l’école et la qualité de l’enseignement devrait aussi être améliorée.
Pour relever ces défis, « le gouvernement doit agir sur l’enseignant » en le motivant davantage, a affirmé le coordonnateur de la cellule d’appui technique à l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Valère Munsya, qui a participé à cette rencontre.
Valère Munsya a reconnu que beaucoup d’efforts budgétaires ont djà été fournis par le gouvernement mais il a estimé qu’il reste encore du chemin à parcourir.
« La part réservée à l’EPSP a été presque doublé en 4 ans. En principe, les frais de motivation sont supprimés mais il y a à peu près 2.600 enseignants qui attendent dtre payés au niveau du primaire, en partie ces frais de motivation permettent de supporter ces enseignants », a déclaré Valère Munsya.
La qualité de l’enseignement ne dépend pas que de la motivation de l’enseignant mais surtout de sa formation, pour rendre plus attrayantes les matières dispensées, de manière à captiver plus les élèves, a-t-il souligné.
Il a fait remarquer qu’amener plus d’enfants à l’école soulève également la question de la capacité d’accueil des établissements scolaires.
C’est dans ce cadre que le gouvernement s’est lancé le défi de construire 1000 écoles à travers le pays d’ici fin 2015. Un projet qui est en cours d’exécution, a précisé Valère Munsya.
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