La coordination de la Nouvelle société civile du Sud-Kivu exige le remplacement des troupes des Forces armées de la RDC déployées dans la plaine de Ruzizi. Dans une déclaration faite jeudi 14 août, le secrétaire exécutif de cette structure affirme que ces militaires ont été incapables d’empêcher les tueries à répétition survenues dans cette région, notamment à Mutarule, où six personnes ont encore été tuées dans la nuit de mardi à mercredi derniers par des hommes armés.
Au cours d’un point de presse tenu à Uvira-Centre, au Sud-Kivu, M. Misare s’est étonné de la persistance de ces tueries malgré la présence des forces de sécurité.
«Il n’y a pas longtemps, il y a eu des morts à Mutarule. Et on a formulé des recommandations. Ça, ce n’est pas le premier forfait. On a connu Mutarule 1, 2, 3… Ça c’est Mutarule 4», a-t-il affirmé.
La nouvelle société civile regrette que ses recommandations n’aient pas été suivies et que, jusqu’à ce jour, aucune solution n’a été prise pour arrêter ces tueries.
«Qu’on amène un autre groupe, je ne sais pas, de Kinshasa, du Bas-Congo, pour voir si la sécurité peut être rétablie dans la plaine de la Ruzizi. Sinon, un jour, deux mois après, nous allons continuer toujours à enterrer, tout simplement parce que le gouvernement fait la sourde oreille», a-t-il expliqué.
Pour le commandant du 105e régiment à Luvungi, la décision de déployer ou de déplacer des troupes revient aux seules autorités militaires. Il dit, pour sa part, être confronté à plusieurs conflits dans cette zone.
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