Le Beach Ngobila et l’aéroport de Ndjili équipés de kits de détection de la fièvre Ebola

Traversée par Beach Ngobila à Kinshasa pour la ville de Brazzaville par canon rapide, décembre 2012. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le gouvernement vient d’équiper le Beach Ngobila et l’aéroport international de Ndjili, à Kinshasa, de kits de détection de la fièvre hémorragique Ebola. Ce dispositif vise à prévenir l’entrée dans la capitale congolaise de cette infection dont l’épidémie fait actuellement rage en Afrique de l’ouest. Tous les voyageurs en provenance de l’étranger devront désormais subir un contrôle sanitaire minutieux opéré par le service d’hygiène.

C’était le 3e jour, jeudi 14 août, depuis que ces kits sont installés au Beach Ngobila.

Selon Dominique Bolembe, chef de poste du service de l’hygiène dans ce port, tout voyageur dont la température atteint 40 degré Celsius sera mis en quarantaine.

«Si la température est supérieure à 40 degrés, automatiquement la personne est mise en quarantaine, et même l’unité de navigation, c’est-à-dire le canot qui l’a transporté, tous les voyageurs sont mis en quarantaine», a-t-il expliqué.

M. Bolembe ne cache cependant pas sa satisfaction qu’aucun cas suspect n’ait encore été détecté.

Bien qu’équipés de kits de détection, les agents contrôleurs ne disposaient cependant pas de kits de protection adaptés à leur tâche. Jusque mercredi matin, ils utilisaient des bleus de travail ordinaires, des gants et des caches poussières.

Le chef de poste a cependant assuré que les kits de protection devaient leur parvenir au courant de la journée. Ils attendent aussi l’arrivée d’ambulances qui, postées sur place, devraient faciliter l’évacuation de cas suspects.

Face au danger que représente cette maladie, le fonctionnaire assure qu’aucune exception ne sera tolérée parmi les voyageurs.

«En tout cas, pour ces derniers temps, comme c’est un fléau mondial, quel que soit votre rang, vous devez passer par les services de détection. Quand vous prenez l’exemple du Liberia, le premier cas, c’était un haut fonctionnaire de l’Etat. Donc il n’y a pas de distinction», a-t-il affirmé.

M. Bolembe reconnait cependant que, outre le Beach Ngobila, il existe plusieurs autres points d’entrée dans la capitale kinoise à partir du fleuve Congo, qui échappent au contrôle de ses services.

Ils pourraient constituer des voies d’accès à la maladie si le gouvernement n’y prend garde, a-t-il prévenu.

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