L'idée de réviser la constitution n'a jamais été débattue dans la majorité, selon le MSR

Des partisans du MSR, parti politique de la RD Congo le 15/04/2013 au palais du peuple à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième force politique de la Majorité présidentielle (MP), s’est prononcé mardi 12 août dans le débat actuel sur la révision de la constitution. Selon ce parti, l’idée de réviser les «dispositions intangibles de la constitution» n’a jamais été débattue au sein de cette plate-forme politique. Les positions publiques de certains partis et personnalités de la Majorité sur cette question restent personnelles et n’engagent pas la plate-forme, précise-t-on au MSR où l’on demande «un débat interne franc et responsable».

La révision de la constitution telle que le prône certains partis de la Majorité dont le PPRD devrait permettrait à terme, si elle aboutit, à donner au président Kabila la possibilité de briguer un autre mandat lorsque l’actuel-qui est le dernier-prendra fin en 2016.

Laurent Simon Ikenge, porte-parole du MSR, a indiqué mardi que la Charte de la Majorité présidentielle stipule que “toute question relative à un changement de fond à intervenir au niveau de la vie nationale fera obligatoirement l’objet d’une discussion préalable au sein du Bureau politique”. La question de la révision de la constitution n’ayant pas suivi cette procédure, le MSR “ne se sent pas engagé par les déclarations” de ces membres favorables à la révision de la constitution, a précisé Laurent-Simon Ikenge.

Cette déclaration contraste avec la prise de position exprimée vendredi dernier par les «partis extraparlementaires» de cette même Majorité présidentielle. Ces derniers soutiennent l’idée de la révision de l’actuelle constitution en RDC notamment par voie référendaire. Fin juillet, le PPRD, principal parti de la Majorité présidentielle, s’est officiellement prononcé en faveur de cette révision.

Le MSR regrette que la révision constitutionnelle «qui aurait pu demeurer un débat démocratique sain, vire malheureusement à une polémique stérile.» Le parti de Pierre Lumbi a officiellement demandé au secrétaire général de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku un débat interne pour dégager une option commune sur cette question.

D’ores et déjà, le MSR fait savoir que les dispositions intangibles prévues à l’article 220 de la constitution, qui empêche notamment à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat présidentiel, ne devrait pas être au centre du débat de l’heure. Parce qu’elles ne sont pas reprises dans le projet de révision constitutionnelle annoncé par le gouvernement le 9 juin dernier, argumente la même source.

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