Environ 76 détenus, candidats à l’amnistie, ont manifesté, mardi 12 août, pour réclamer leur libération à la prison centrale de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale). Ils disent être oubliés par le gouvernement qui, depuis quelques mois, met en application l’ordonnance du chef de l’Etat sur l’amnistie. Lambert Mende a indiqué, lundi dernier, que le gouvernement amnistie ceux qui méritent d’être libérés.
Le directeur de cet établissement carcéral parle d’un calme précaire et craint que les mouvements de détenus puissent rebondir à nouveau.
Il attribue le retard acquis dans l’application de l’ordonnance sur l’amnistie à la lenteur administrative:
Dans collectivité de Walendu-Bindi, les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) se disent également exclus de ce processus.
Mbadu Adirodu, chef d’Etat major de la milice de Cobra Matata, accuse les autorités de la zone opérationnelle des FARDC de leur avoir refusé un couloir qui devrait les conduire à Gety-centre, où les formulaires d’engagement à l’amnistie seraient à leur attente.
Des accusations auxquelles aucun officier FARDC de la région n’a répondu.
Lundi 11 août, l’ex-Mouvement rebelle du 23 mars (M23) a également dénoncé les «injustices» dans l’application de la loi d’amnistie en RDC. Il a indique que seul près d’1% de ses membres ont jusque là bénéficié de cette disposition. Dans un communiqué publié lundi 11 août depuis Kampala, l’ex-M23 accuse Kinshasa d’avoir «délibérément» empêché un «nombre important» de ses membres réfugiés au Rwanda et en Afrique du Sud de remplir l’acte d’engagement alors que le délai imparti aux bénéficiaires a expiré ce lundi.
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