Face à l’ampleur des réactions autour de la révision constitutionnelle en RDC, le député national de la Majorité présidentielle, Henri-Thomas Lokondo, appelle les acteurs politiques congolais à se calmer. Pour lui, le débat autour de l’article 220 de la constitution de la RDC pollue l’atmosphère politique et met les acteurs politiques à Kinshasa dans une ambiance électorale précoce, alors que les législatives et la présidentielle n’auront pas lieu avant 2016.
«Je ne comprends pas pourquoi on doit nous mettre dans une ambiance préélectorale précoce comme ça, à deux ans et demi des élections», a-t-il déclaré.
Selon lui, le constituant a désigné quatre catégories de personnes qui peuvent prendre l’initiative de la révision de la constitution. Ce sont :
- Le chef de l’Etat ;
- Le gouvernement réunis en conseil des ministres
- Le parlement, Sénat et Assemblée nationale, avec la moitié de ses membres ;
- Une frange de 100 000 personnes qui doivent s’exprimer par pétition…
«Aucune de ces catégories n’a déposé un projet ou une proposition de loi demandant le changement de la constitution en ce qui concerne l’article 220», assure le député.
Henri-Thomas Lokondo estime que toute cette controverse «préjudicie le travail de l’Etat pour le développement du peuple congolais».
«Je ne pense pas que les autres articles, s’ils doivent être révisés, peuvent vider la substance de l’article 220. Non, je ne le pense pas», a-t-il ajouté.
Le gouvernement a déposé à l’Assemblée nationale un projet de loi relatif à la révision constitutionnelle.
Selon le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, cette révision ne porte pas sur les matières verrouillées à l’article 220 de la constitution.
Le ministre a toutefois indiqué que cet article, qui ne permet pas à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat, peut être modifié par voie référendaire.
Lire aussi sur radiookapi.net :
RDC : Mgr Marini Bodho favorable à la révision de la constitution
RDC: rassemblement lundi contre la révision de la constitution-AFP via Romandie