« Tous les combattants rwandais des FDLR, y compris leurs dirigeants, doivent désarmer immédiatement (…) et ceux qui sont inculpés doivent rendre des comptes », a affirmé jeudi 7 août le chef de la Monusco, Martin Kobler. Il présentait le rapport sécuritaire de la RDC devant les 15 membres du Conseil de sécurité.
Dans son discours, Martin Kobler a recommandé des actions militaires contre ceux qui ne veulent pas déposer les armes [les rebelles rwandais des FDLR] et contre ceux qui continuent de commettre des violations des droits de l’homme ».
A ce jour, Martin Kobler a indiqué que « 11 000 combattants des FDLR ont été désarmés et réintégrés dans la société rwandaise » depuis 2002 et il en reste environ 1 500 en RDC.
Le chef de la Monusco a estimé que la fin des FDLR marquera « un tournant qui va changer fondamentalement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région ».
« Progrès tangible »
Faisant le bilan de sa mission depuis un an à la tête de la Monusco, Martin Kobler a noté « un progrès tangible ».
« Un certain nombre de groupes armés ont été renvoyés aux livres d’histoire », a rappelé Martin Kobler, en référence notamment au M23 qui a rendu les armes l’an dernier après avoir essuyé de cuisants revers contre l’armée congolaise.
« Aujourd’hui, grâce aux efforts conjoints des forces armées congolaises et de la Force des Nations Unies, le M23 n’est plus. Aujourd’hui, les FARDC-à grands frais à ses troupes-a réduit l’ADF à l’ombre de lui-même. Aujourd’hui, près de 4.000 combattants de divers groupes armés se sont rendus. Et aujourd’hui, les FDLR semblent commencer à désarmer volontairement. Tout près de 500.000 personnes déplacées sont retournées à leurs maisons », a souligné Martin Kobler.
Le patron de la Monusco a noté que la coopération entre la République démocratique du Congo et le Rwanda est essentielle pour une paix durable.
Il a aussi salué la revitalisation des frontières entre les deux pays à travers leur commission mixte.
« Les affrontements du 11 et 12 Juin près de Kibumba dans laquelle cinq soldats des FARDC sont morts mettent en évidence les dangers des frontières floues [entre la RDC et le Rwanda]. Je salue la RDC et le Rwanda pour la revitalisation de leur commission mixte de frontière qui devrait fixer une feuille de route viable pour délimiter cette frontière litigieuse (…) », a déclaré Martin Kobler.
Il ne fait aucun doute que la situation sécuritaire s’est considérablement améliorée mais le conflit persiste, la situation est encore fragile et pas irréversible, a prévenu le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC.
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