Uvira: les vaches ravagent 60 hectares des champs de manioc

Plateau d’Itombwe, près d’Uvira, Sud Kivu, 2006.

Au moins 60 hectares des champs de manioc ont été complètement détruits par des vaches en divagation dans la plaine de la Ruzizi, dans le territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Les cultivateurs venus des différents coins de la plaine l’ont dénoncé mardi 5 août à Sange lors du lancement de la campagne agricole 2014-2015. L’inspecteur agricole d’Uvira a confirmé toutes ces informations, promettant de réunir les éleveurs et les cultivateurs.

Les champs de manioc dans différents milieux de la plaine de la Ruzizi sont transformés en pâturages des vaches. Selon un groupe de cultivateurs de cette entité, plus de 60 hectares des champs de manioc sont complètement détruits par ces animaux en divagation.

D’après les mêmes sources, ces animaux détruisent les champs de manioc dans la soirée à Katogota, Bwegera, Mutarule, Sange et dans la cité de Kagando-Kiliba. Tous ces champs ne produiront rien pendant la période de récolte, estiment ces cultivateurs.

Ces derniers craignent la famine dans plusieurs familles les trois prochains mois à la suite de cette situation.

Selon l’inspecteur agricole du territoire d’Uvira, Yves Dunia, la culture de manioc est une grande richesse pour la population locale. Selon lui, de nombreuses familles font par exemple étudier leurs enfants grâce à cette activité.

Il promet de rencontrer les éleveurs et les cultivateurs pour trouver une solution à ce problème.

Pour l’administrateur assistant du territoire d’Uvira chargé de l’administration et questions politiques, la divagation des vaches constitue une infraction punissable par la loi.

Pour mettre fin aux conflits fonciers récurrents entre les deux parties, une cinquantaine d’acteurs locaux  – regroupant des éleveurs, des agriculteurs et des chefs coutumiers d’Uvira – avaient signé un accord de paix le mardi 24 juin 2013.

Les éleveurs s’étaient engagés notamment à ne plus confier un troupeau à un mineur ou un handicapé, à respecter les voies de passage déjà tracées, les aires de pâturages et les aires agricoles, avait indiqué le modérateur du Cadre de concertation intercommunautaire d’Uvira, Séraphin Ruhara Ahinga.

De leur côté, les agriculteurs avaient pris l’engagent de ne plus envahir les voies de passage des troupeaux.