Province Orientale : 300 enseignants de Faradje refusent de percevoir leurs salaires de juillet

Sit-in de quelques enseignants membres du Syeco devant la primature, le 2/03/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de trois cents enseignants de la sous-division de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP) de Faradje en Province Orientale refusent de percevoir leurs salaires du mois de juillet. Ils protestent contre la ponction de 20 000 francs congolais (21,7 dollars américains) du salaire de chacun d’eux. A en croire des sources de la société civile, la sous-division de l’EPSP aurait soustrait cette somme de la rémunération des enseignants pour payer trois avocats.

Le début de cette affaire remonte au 26 juillet dernier. Ce jour-là, les enseignants n’avaient pas perçu leurs salaires contrairement à ce qui était prévu.

Les 23 millions de francs congolais (25 000 dollars américains) prévus pour leur paie avaient été emportés par des hommes armés qui avaient attaqué la paroisse Saint Jean-Baptiste de Faradje où était gardé l’argent.

Des sources de la société civile locale rapportent que ces enseignants, aidés par trois avocats, ont entrepris des démarches auprès du gouvernement provincial pour avoir leur salaire. Des démarches qui ont abouti.

L’exécutif provincial a décidé de débourser 23 millions de francs congolais pour assurer la paie des enseignants en attendant l’aboutissement des enquêtes sur le cambriolage de la paroisse Saint Jean-Baptiste.

Au moment de recevoir leur salaire le vendredi 1er août, les enseignants ont constaté qu’il manquait 20 000 Francs congolais sur la paie de chacun d’eux.

Toujours selon la société civile, la sous-division de l’EPSP aurait remis cet argent aux avocats qui ont aidé les enseignants dans leurs démarches auprès du gouvernement provincial.

Interrogé à ce sujet, le commissaire du district du Haut-Uélé, Dieudonné Rwabona, affirme avoir déjà saisi le parquet de grande instance d’Isiro pour rechercher ces avocats et récupérer l’argent qui leur aurait été remis.

De leur côté, les enseignants refusent de recevoir un salaire ponctionné.

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