Le chef de la localité de Mianda, Justin Mirindulo Mihono, dans le groupement de Ziralo demande aux Forces armées de la RDC (FARDC) de se déployer dans cette partie du Sud-Kivu, en proie aux Maï-Maï Raïa Mutomboki et Kirikicho. Il a lancé son appel, lundi 21 juillet, au cours d’un entretien avec la presse locale. Ce notable accuse les groupes armés de créer l’insécurité à la suite de l’absence, depuis trois ans, des FARDC, de la police, de service de l’Agence nationale de renseignements (ANR) et d’autres autorités locales.
Il a indiqué que ces Maï-Maï commettent diverses exactions sur la population civile. Ils ont assassiné huit personnes en sept mois et provoqué le déplacement de plus de 6 500 personnes, réfugiées dans les groupements éloignés.
«Nous demandons aux autorités militaires et civiles de nous prendre en charge. Plus de 6 500 personnes ont fui des exactions de ces miliciens. Nous déplorons cette situation. Nous ne voulons pas d’aide humanitaire mais plutôt la paix et la sécurité», a souligné Justin Mirindulo.
Ce chef local regrette que la majorité des habitants restés dans la contrée ne savent pas faire les champs à cause de ce climat d’insécurité.
D’autres habitants de cette partie du Sud-Kivu préfèrent se cacher dans la brousse, fuyant ainsi les accrochages entre ces miliciens. Certains déplacés dorment sur des nattes au bord de la route, s’exposant ainsi aux intempéries. Ils se nourrissent des maniocs crus ainsi que des fruits cueillis dans des champs au bord de la route.
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