La Société civile force de l’Orientale dit «non» au cantonnement des FDLR à Kisangani

One of the hundred FDLR rebels who surrendered to SADEC walks in a camp provided by MONUSCO near the base in Kanyabayonga, the 5th of June 2014. © MONUSCO/Sylvain Liechti

La Société civile force de l’Orientale s’oppose au cantonnement des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à Kisangani (Province Orientale). Cette structure réagit à l’annonce par la Monusco du prochain cantonnement de 1400 de ces rebelles, qui ont volontairement déposé les armes, au Centre technique de bataillons (CTB) de Kisangani. Pour René Sileki, expert et membre de la Société civile force de l’Orientale, il serait plus rationnel de les retourner au Rwanda, leur pays d’origine.

«Les communautés locales de la ville de Kisangani gardent encore fraîche dans leur mémoire les affres de la guerre à répétition, avec, à leur remorques, de lourds fardeaux», a-t-il affirmé.

René Sileki estime un tel cantonnement risqué face à la relative précarité de la situation sécuritaire et socio-économique dans la région et de la prolifération des armes entre le district de la Tshopo, en territoire de Bafwasende, et celui de l’Ituri, à Mambasa.

Il évoque aussi la «capacité exponentielle de nuisance des FDLR reconnue, selon lui, par la communauté locale et internationale» pour décourager ce cantonnement.

«Vu les conséquences néfastes issues de l’hospitalité légendaire du peuple congolais et de son gouvernement, considérant que très peu de leçons politiques et diplomatiques à ce jour ont été tirées de la catastrophe humanitaire que ces phénomènes ont engendré et continuent a engendrer jusqu’à ce jour, la société civile force de l’Orientale estime qu’il est plus rationnel de penser et de mettre en marche un plan de retour de ces éléments dans leur pays d’origine en vue d’une insertion sociale», a-t-il conclu.

Des députés nationaux de la Province Orientale s’étaient aussi opposés à cette concentration de ces combattants dans la capitale provinciale.

Selon la Monusco, le gouvernement congolais considère Kisangani comme un lieu de transit et non une destination définitive pour ces FDLR, l’objectif final étant de les rapatrier au Rwanda ou dans d’autres pays d’accueil pour ceux qui ne souhaitent pas rentrer au Rwanda.

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