Nord-Kivu: les frais d’inscription des élèves dans les écoles désormais interdits

Enseignants et élèves d’une école à Kinshasa, 19/11/2011.

Le gouvernement provincial du Nord-Kivu interdit toute perception de des frais d’inscription des élèves et même ceux relatifs à la confirmation des places pour les anciens dans les écoles privées et officielles. Cette décision est consécutive aux nombreuses plaintes des parents, qui déclarent débourser entre 10 et 50 dollars américains pour payer ces frais. La ministre provinciale de l’Education, Adèle Bazizane, met donc en garde tous les promoteurs et chefs d’établissements qui iront à l’encontre de cette mesure.

C’est surtout les écoles privées qui sont pointées du doigt par les parents du Nord-Kivu. Ils accusent plusieurs responsables d’écoles d’exiger des «frais exorbitants» pour l’inscription, la confirmation de place mais également pour l’achat des uniformes, des cahiers de communication et des journaux de classe.

Un des parents de Goma dit sa désolation:

«Nous regrettons beaucoup. Comment se fait-il qu’un élève qui vient de passer de classe, on nous demande 10 dollars de confirmation ? Dans les écoles privées, vous venez inscrire un enfant, on vous demande 25 dollars ; dans s’autres, on vous demande 50 dollars. Tout ça, c’est pour quoi faire

Les responsables d’écoles, de leur côté, indiquent que les frais d’inscription et de confirmation leur permettent d’avoir les moyens nécessaires pour bien faire fonctionner leurs établissements à l’ouverture de l’année scolaire. Cet argent, précisent les mêmes sources, permet aussi de payer les primes des enseignants pendant ses deux mois de vacances.

Mais, la ministre  provinciale de l’Education est catégorique, exigeant la fin immédiate de cette pratique:

«Partout, les inscriptions doivent être gratuites. Les confirmations des places n’existent pas. Et ça, je l’ai dit même au responsable de l’association [des promoteurs d’écoles]: quelqu’un qui ira à l’encontre de cette mesure, il verra la rigueur de la loi derrière lui

Adèle Bazizane met donc en garde tous les promoteurs et chefs d’établissements qui s’adonnent à cette pratique. «Reste à savoir  si cette mesure sera respectée ou pas», déclare une source proche de l’association des parents.

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