Katanga : arrestation de 12 personnes suspectées d’être des Maï-Maï

Les miliciens Bakata Katanga, ce samedi 23 mars, au siège de la Monusco/Lubumbashi/Ph.Radio Okapi.

Une douzaine de personnes suspectées d’être des combattants Maï-Maï ont été arrêtées vendredi 11 juillet dans la localité de Tenke, à 200 Km de Lubumbashi, dans le Katanga. Selon des sources sur place, ce sont pour la plupart de  jeunes gens qui portaient des armes blanches. Des rumeurs d’attaque imminente de Maï-Maï Bakata Katanga contre Lubumbashi circulaient vendredi dans la ville. La sécurité a été renforcée dans la capitale provinciale.

Selon des témoins, les services de sécurité ont arrêté ces jeunes à la gare de Tenke et trouvé sur eux des machettes et des flèches. Parmi eux, une fille et une enfant de moins de 10 ans.

Les suspects sont arrivés à Tenke à bord d’un train SNCC en provenance du Nord de la province. Après leur audition, ils ont été conduits auprès du chef de poste d’encadrement. Ce dernier est resté injoignable.

Des rumeurs selon lesquelles des combattants Maï-Maï attaqueraient Lubumbashi le 11 Juillet, date historique de l’indépendance du Katanga, circulaient dans la ville. Le dispositif sécuritaire y a été renforcé et la situation demeure calme.

Le 11 juillet 1960, soit moins de deux semaines après l’indépendance de la RDC, la province du Katanga avait déclaré unilatéralement son indépendance, prenant le nom de

L’État du Katanga, avant d’être réuni de force au Congo, trois ans plus tard, avec la participation des troupes de l’ONU.

Le mouvement sécessionniste Maï-Maï Bakata Katanga n’a jamais cessé de réclamer l’indépendance de cette province.

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En mars 2013, les miliciens Maï-Maï Bakata Katanga avaient fait incursion dans la ville de Lubumbashi avant de se rendre aux forces de la Monusco, après avoir marché sur la ville et échangé des tirs avec les militaires. Après leur reddition, ces miliciens avaient ensuite été transférés à Kinshasa.

Réunis au sein du « Conseil national de transition du Katanga (CTK) », ces miliciens avaient déjà menacé en 2012 d’organiser une marche pour réclamer l’indépendance du Katanga.

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