Justice Plus demande un procès pour les trois expulsés des Pays-Bas

Tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu situé dans la commune de Kasa-vubu à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’ONG Justice Plus recommande aux autorités judiciaires de la RDC d’organiser rapidement les procès pour les trois témoins Congolais à la CPI expulsés des Pays-Bas. Ils sont arrivés lundi 7 juillet à Kinshasa. Floribert Ndjabu, Pierre Célestin Mbodina et Manda Charif ont témoigné à La Haye au procès de Mathieu Ngudjolo et Germain Katanga. Leurs demandes d’asile formulée après leurs dépositions ont été rejetées.

Justice Plus, une ONG basée en Ituri (Province Orientale), craint pour la sécurité de ces ex-miliciens expulsés des Pays-Bas. Le secrétaire exécutif de Justice Plus, Me Nicaise Bumba, redoute que les personnes affectées par les témoignages de ces Congolais à la Cour pénale internationale (CPI) ne puissent influencer la procédure judiciaire en leur défaveur.

«Nous sommes en train de recommander aux autorités judiciaires de la RDC de pouvoir faire de leur mieux pour arriver à organiser des audiences, pour que ces personnes puissent arriver à connaitre leur sort, qu’on arrive au moins à organiser des procès en leur endroit, puisque cela a pris suffisamment de temps », a indiqué le secrétaire exécutif de Justice Plus.

Floribert Ndjabu, Pierre Célestin Mbodina et Manda Charif, sont arrivés lundi 7 juillet vers 2 heures locales à l’aéroport international de N’djili à bord d’un vol spécialement affrété.

Lire aussi sur : CPI: 3 témoins congolais expulsés des Pays-Bas

Après leur témoignage à la CPI, ces anciens miliciens avaient demandé l’asile aux Pays-Bas, disant craindre pour leur vie après avoir mis en cause le président Joseph Kabila dans leurs témoignages. Et ils refusaient d’être renvoyés dans leur prison à Kinshasa.

Au terme d’une longue procédure impliquant la CPI et les autorités néerlandaises, le Conseil d’Etat néerlandais avait décidé le 27 juin dernier de renvoyer ces trois Congolais dans leur pays. Les juges avaient estimé que la RDC avait fourni suffisamment de garanties quant à leur sécurité, notamment qu’ils ne seraient pas condamnés à mort. Une décision qui allait à l’encontre des appels de beaucoup d’ONG qui avaient appelé le gouvernement néerlandais à ne pas les renvoyer en RDC.

Lire aussi sur ra diookapi.net: