L’ONG Forum pour les droits des jeunes et enfants plaide pour la mise en place «rapide» de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) ainsi que l’adoption, au Parlement, d’une loi de protection des défenseurs des droits humains. Au cours d’une matinée d’informations organisée samedi 5 juillet à Kinshasa, la présidente de cette structure, Annie Bambe, a indiqué que l’Etat congolais «a rejeté des recommandations de la République Tchèque» pour l’installation de cette commission.
«L’Etat congolais a rejeté une recommandation qui lui a été formulée par le Mali, lui demandant d’adopter une loi sur la protection des défenseurs des droits de l’homme», a déploré Annie Bambe.
Elle regrette également que RDC n’ait appliqué la recommandation de la République Tchèque qui lui demandait d’assurer l’adoption rapide de la loi sur la protection des droits de l’homme par le Parlement et sa mise en œuvre immédiate et efficace.
En dépit de cette situation, Annie Bambe a assuré que son ONG continue à mener un lobbying auprès des systèmes des Nations unies et d’autres pays membres pour obtenir du gouvernement congolais l’application efficiente de ces recommandations.
«Nous ne baissons pas les bras. Les autres Etats ont recommandé à la RDC que les défenseurs des doits de l’homme exercent leurs droits sans interférence », a ajouté Annie Bambe.
Le bureau de la CNDH sera constitué de 9 membres qui proviendront des regroupements de la société civile.
La loi instituant cette commission avait été votée en décembre 2012 par le Parlement. Il s’agit de créer un organe indépendant chargé de la promotion et la protection des droits de l’homme en RDC.
Selon la loi qui l’institue, cette commission ne pourra recevoir d’injonction d’aucun organe national ou international, afin de garantir sa mission consistant à veiller au respect des droits de l’homme dans le pays. Cette commission doit:
- concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme, pour une meilleure conscience citoyenne ;
- renforcer les capacités d’intervention des associations de défense des droits de l’homme ;
- veiller à l’application des normes juridiques nationales et des instruments juridiques régionaux et internationaux des droits de l’homme ;
- promouvoir et veiller à l’harmonisation de la législation, des règlements et des pratiques nationaux avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme dûment ratifiés par la RDC ;
- dresser des rapports sur l’état de l’application des normes nationales et des instruments juridiques internationaux en matière des droits de l’homme.
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