Zongo: rapatriement progressif des Centrafricains

Relocalisation des réfugiés centrafricains par le HCR vers le camp de Mole (près de Zongo) en RDC (Décembre 2013).

Le maire de Zongo, Michel Siazo Yeke Yeke, annonce que des Centrafricains hébergés dans le camp de Mole regagnent progressivement Bangui. Grâce à une baleinière affrétée par le gouvernement centrafricain, quatre rotations ont été effectuées entre Bangui et le port de Zongo mercredi 2 juin. Elles ont transporté plusieurs personnes qui ont renoncé à leur statut de réfugié, dénonçant les mauvaises conditions de vie dans ce camp aménagé par la HCR.

Les autorités de Zongo affirment avoir sensibilisé ces réfugiés, avec le concours de la Monusco, pour un retour ordonné dans leur pays. Plus de quatre cents réfugies centrafricains, dont une soixantaine de femmes et plus de quarante-cinq enfants, avaient quitté à pied le camp de Mole mercredi 25 juin pour regagner leur pays. Mais les autorités de Zongo s’opposaient à tout retour des réfugiés non programmé par une commission tripartite HCR –RDC-RCA.

Mais Michel Siazo Yeke Yeke assure que toutes les conditions sont actuellement réunies pour organiser ce retour:

«Après que j’ai fait rapport à l’ambassadeur de la RDC en RCA. Celui-ci a saisi les autorités centrafricaines. Ils ont eu des discussions. Et c’est comme ça que le gouvernement centrafricain a finalement accepté de mettre à disposition quelques embarcations pour récupérer ceux qui avaient renoncé à leur statut de réfugié

Les réfugiés qui ont choisi de renter chez eux devaient se mettre en ordre avec la Direction générale des migrations (DGM), a précisé la même source.

Ces Centrafricains qui voulaient quitter le camp de Mole déploraient notamment une mauvaise situation alimentaire et sanitaire et accusaient le HCR de ne pas scolariser leurs enfants comme il l’avait promis.

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De son côté, le HCR a rejeté en bloc ces accusations, indiquant qu’à partir du moment où ces réfugiés ont signé un mémorandum renonçant volontairement à leur statut de réfugié, il ne les considérait plus comme tel.

Ces réfugiés vivaient depuis 2013 dans ce camp à la suite de l’insécurité qui prévaut dans leur pays depuis plusieurs mois.

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