RDC: la majorité et l’opposition partagées sur le bilan des 54 ans d’indépendance

Au centre (cravate rouge), le Président Joseph Kabila saluant l’étendard ce 30/06/2011 à Lubumbashi, lors du défilé marquant le 51ème anniversaire de l’indépendance de la RDC. Radio Okapi/ Ph. Cathy Kongolo

La majorité présidentielle et l’opposition ne partagent pas les mêmes avis sur le bilan des 54 ans d’indépendance de la RDC. La famille politique du chef de l’Etat estime que le pays est globalement sur la bonne voie malgré des difficultés dans son parcours. Le porte-parole de la Majorité présidentielle, Luzanga Shamandevu, l’a affirmé dimanche 29 juin dans un entretien accordé à Radio Okapi:

«La stabilité que nous avons dans les domaines économiques et politiques sont des raisons de croire que demain, ça ira bien. Si aujourd’hui ça va, nous devons fournir des efforts pour que ça aillent mieux dans l’avenir. Les signaux sont au vert. Les villes vont bientôt se relier les unes aux autres par le travail qui se fait par la détermination du gouvernement. Nous allons certainement améliorer le budget pour que le social revienne au premier plan pour nos populations».

Clément Kanku, président du Mouvement pour le renouveau, Kinshasa 15 mars 2011

Une analyse que ne partage pas du tout l’opposition qui, même si elle souhaite un avenir radieux à la RDC, parle de mauvaise gouvernance et d’une certaine dépendance du pays face à la communauté internationale.

«54 ans après, la RDC dépend grandement de la communauté internationale. Où est passée cette indépendance. Si vous demandez aux Congolais qui étaient actifs en 1960, ils vous diront qu’ils vivaient mieux que maintenant», a indiqué le député national Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua.

Pour ce député élu du territoire de Dibaya (Kasaï-Occidental), la situation de la RDC a régressé sur tous les plans, même s’ il ne précise pas les secteurs auxquels il fait allusion.

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Clément kanku a par ailleurs invité les acteurs politiques à privilégier la bonne gouvernance pour permettre à la RDC d’entamer son décollage.

«Comment se fait-il que le pays auquel Dieu a tout donné puisse manquer l’eau et l’électricité», s’est-il interrogé pour conclure.

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