Les agents de la sucrerie de Lotokila, située à 81 km de Kisangani (Province Orientale), ont manifesté jeudi 26 juin devant le bureau de l’Assemblée provinciale pour réclamer leurs décomptes finals. La veille, affirment ces agents, ils devraient rencontré le liquidateur de leur entreprise tombée en faillite depuis près de 20 ans.
Mais la rencontre n’a plus eu lieu. A en croire les manifestants, le liquidateur qui devait venir de Kinshasa n’est plus arrivé. Il devait procéder au paiement de leurs décomptes finals attendus depuis 2010.
«Nous venons de faire notre revendication. Le gouverneur avais promis de nous fixer la date de la paie de nos décomptes finals dès qu’il sera de retour de Kinshasa, où il a rencontré le liquidateur. Il est rentré à Kisangani mais jusqu’à présent nous n’avons aucune promesse», regrette un agent de la sucrerie.
Joint au téléphone, l’assistant en charge de la liquidation de l’entreprise, Jean Jacques Yonga, appelle les manifestants au calme. Il assure que toutes les réclamations des anciens travailleurs de Lotokila non satisfaites sont encore en étude au niveau de l’Inspection du travail à Kinshasa.
Les activités de la sucrerie de Lotokila sont à l’arrêt depuis 1993, à la suite du pillage de ses usines et infrastructures. Après ce pillage, le nombre d’agents a été réduits, passant de 3 000 à 300. Les employés de l’entreprise veillent sur les variétés de cannes à sucre. Mais l’entreprise ne produit plus.
La sucrerie de Lotokila, fruit de la coopération entre la Chine et la RDC alors Zaïre, était considérée comme la troisième du pays après celles de Kwilu-Ngongo (Bas-Congo) et Kiliba (Sud-Kivu).
Créée en 1984, elle dispose d’une plantation de cannes à sucre d’une superficie de 3 000 hectares délaissée depuis de nombreuses années.
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