L’examen d’Etat a démarré ce lundi 23 juin en RDC. Mais les élèves finalistes de Mitwaba (Katanga), qui ne dispose que d’un seul centre de passation de ces épreuves, sont obligés à parcourir plusieurs dizaines des kilomètres pour y participer. Mêmes difficultés pour ceux du village Mbankana qui sont également contraints de se rendre au centre-ville de Kinshasa, situé à 150 Kilomètres.
L’administrateur du territoire de Mitwaba, Donatien Ngoy, indique que les finalistes qui vivent dans les coins les plus reculés ne se sont pas présentés au centre d’examen d’Etat ce lundi matin:
«A Mitwaba centre, il n’y a pas un centre d’examen d’Etat. Mais si vous allez plus loin dans la chefferie de Kyona Ngoy, la zone la plus sensible et plus affectée [par l’insécurité orchestrée par des groupes armés], il n’y a même pas un centre là-bas, et [si] vous allez encore du côté de Kalera, rien. Il n’y a qu’un seul centre où tout le monde est cumulé dans un seul coin de Sampwe.»
Par ailleurs, tout s’est passé sans incident majeur notamment dans le «Triangle de la mort» c’est-à-dire dans les territoires de Manono, Pweto et Mitwaba. Cependant, dans d’autres coins, l’insécurité causée par les miliciens Maï-Maï n’a pas permis le déplacement des élèves vivant dans l’espace compris entre les chefferie Kyona Ngoy et Banweshi à Mitwaba vers le centre de passation de ces épreuves.
Pour mettre fin à ce calvaire des finalistes, Donatien Ngoy plaide pour la multiplication des centres d’examen d’Etat dans cette entité. «Si on pouvait peut-être aller [installer un autre centre] à Kyubo et, à Mitwaba-centre, qu’on puisse avoir ne fût-ce que trois centres», souhaite-t-il.
En route vers Kinshasa
De leur côté, les parents d‘élèves de Mbankana se sont plaints lundi matin devant la presse de l’absence de centre de passation de l’examen d’Etat dans ce village situé à 150 Kilomètres à l’est de Kinshasa. Ils disent éprouver d’énormes difficultés pour envoyer les enfants dans un centre de Kinshasa pour ces épreuves.
Comme chaque année, les finalistes sont tous partis présenter leurs épreuves au centre ville de la capitale congolaise. Les parents sont obligés de débourser plus de 110 dollars américains pour le transport et séjour de leurs enfants.
Pour sa part, le chef de pool adjoint de l’Enseignement, primaire et secondaire et professionnel à Mbankana, Nku Iba Kunu, indique que l’effectif des élèves ne permet pas l’installation d’un un centre de l’examen d’Etat sur place:
«A l’époque, on nous avait obligés qu’il y ait au moins cent cinquante élèves finalistes. Or, lorsqu’on a compté toutes les écoles qui organisent la 6e année, on a trouvé moins de quatre-vingt finalistes. La plupart d’écoles de la place n’organisent pas [les enseignements en] 6e année, mais de la 1re en 5e. Elles demandent aux finalistes d’aller tudier à Kinshasa ou à Bandundu.»
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