Les coupures intempestives d’électricité affectent la production de la Gécamines depuis près de six mois à Kambove, à environ 150 kilomètres de Lubumbashi, dans le Katanga. Pour le responsable du concentrateur de la Gécamines – Kambove, Minanga Kitoko, durant le mois de mai par exemple, la production de concentrés de cuivre est passée de 250 tonnes à moins de 50 tonnes par jour.
«Par jour, nous perdons 200 à 300 tonnes de minerais. A cela il faut ajouter 100 à 200 kilos de réactifs qui sont perdus comme ça. En termes de cuivre contenu dans les concentrés, nous perdons chaque jour 50 tonnes de cuivre», a-t-il expliqué.
Minanga Kitoko explique qu’à chaque coupure, les machines sont arrêtées et vidées et tous les minerais envoyés vers le stockage de rejet.
«Quelle que soit la durée de la coupure, pour nous, le redémarrage doit toujours prendre 15 à 30 minutes. Nous perdons aussi en productivité. La production a sensiblement baissé», a-t-il ajouté.
Suite à ces défaillances dans la desserte en électricité par la Société nationale d’électricité (Snel) à Kambove, la Gecamines est en dessous de 50% de réalisation, selon la même source.
La Snel, société publique, détenait le monopole de fait dans le secteur de l’électricité en RDC, gérant la quasi-totalité des infrastructures.
Les sénateurs ont voté vendredi 15 novembre la libéralisation de ce secteur, une semaine après le passage de cette loi à l’Assemblée nationale.
Les législateurs espèrent, grâce à l’instauration de la concurrence, améliorer la desserte en électricité dans le pays.
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