Nord-Kivu: les autorités judiciaires appelées à sanctionner les auteurs de viols à Bweremana

Une femme victime de viol.

Le président de la société civile de Bweremana appelle les autorités judiciaires à sanctionner les auteurs de viols, perpétrés contre les jeunes filles dans cette localité, située à 48 km au Sud de Goma (Nord-Kivu). Jean-Paul Kazungu Shabapfuku, a lancé cet appel, vendredi 20 juin, au cours d’une conférence de presse, à Bweremana.

«Nous sommes trop inquiets de la situation que nous sommes en train de vivre. Nous déplorons la situation immorale observée au sein de notre société avec plusieurs cas de viols et violations à l’égard de petits enfants. Les derniers cas en date sont ceux d’une fille de trois ans, violée par un garçon de 18 ans et une autre âgée de 14 ans violée par un homme d’une quarantaine d’années ainsi qu’une fille de 5 ans, violée par un homme de plus de 35 ans», a déploré Jean-Paul Kazungu.

Le président de la société civile de Bweremana a indiqué qu’il y a d’autres cas de viols isolés dans cette partie du Nord-Kivu.

C’est depuis le début du second semestre de 2013 que le nombre d’agressions sexuelles a augmenté de façon « alarmante » dans la province du Nord-Kivu, avec 705 cas recensés entre janvier et juillet 2013, selon le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR).

Le HCR avait également précisé que «705 cas de violences sexuelles», 288 avaient été commises sur des mineurs. En 2012, sur la même période, le HCR avait comptabilisé un total de 108 cas.

Des militaires congolais sont parfois aussi accusés de viol. La Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) avait recensé au moins 126 femmes violées par des militaires fin novembre 2012, quand ils fuyaient l’avancée du M23 près de Goma. Deux soldats ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire.

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