Ituri: des élèves entre les carrières minières et l’école

Hommes transportant des sacs de cassitérites de mines vers Bukavu, 2006.

A l’occasion de la Journée internationale contre le travail des enfants célébrée le 12 juin de chaque année, l’ONG Save the Children indique qu’une centaine d’élèves d’une école primaire à Iga Barrière, en Ituri, partagent leur temps entre les cours et les carrières minières. Après l’école, ces enfants exercent le petit commerce dans des carrières d’or où ils vendent de l’eau, des beignets et des arachides.

D’autres transportent du sable à partir duquel est extrait l’or.

Save the Children rapporte que ces enfants sont des élèves de la 3e, 4e, 5e et 6e année primaire.

Le directeur de cette école primaire, Dhego Basara, confirme ces faits et plaide pour l’amélioration de la situation.

« Ils quittent la maison le matin pour aller à l’école. De l’école, ils vont chercher leurs collations dans les carrières d’or », explique-t-il.

Le responsable de l’école regrette que certaines élèves se livrent à la prostitution dans les carrières minières.

Parmi les élèves qui travaillent dans les carrières d’or à Iga, Save the children a dénombré quarante filles.

Mais ce phénomène ne se limite pas à l’école primaire d’Iga Barrière. Des élèves d’autres écoles partagent également leur temps entre les cours et le travail dans les carrières minières.

En quête de survie, même les mineurs s’adonnent au commerce de la mitraille. Ici, à Kingabwa l’un des quartiers défavorisés de Kinshasa

Des enfants cireurs et casseurs de pierre à Kinshasa

Des enfants qui travaillent, on en trouve aussi dans les rues de Kinshasa. Ils sont cireurs, casseurs de pierre, conducteurs de taxi-moto, vendeurs d’eau en sac en plastique.

À la carrière de Kinsuka, ils cassent des pierres à côté des adultes. Ailleurs dans la ville, ils vendent de l’eau en sac en plastique, des mouchoirs en papier et des friandises.

Des enfants cirent également des chaussures dans la capitale congolaise. D’autres sillonnent la ville pour entretenir les ongles des dames.

Certains sont employés comme domestiques dans certaines familles.

Bon nombre de filles s’adonnent aussi à la prostitution.

Certains spécialistes expliquent que le travail des enfants est une conséquence de la pauvreté.

C’est ce que semble confirmer cette jeune fille qui vend du jus :

« Je vends le jus en bouteille en plastique. Je préfère vendre parce qu’en tant que jeune, j’ai beaucoup de besoins que mes parents n’arrivent pas à satisfaire. Je dois par exemple, me procurer du savon, des habits. Si je ne fais rien, je risque d’être à la merci des hommes. »

Une autre dit vendre de l’eau pour payer ses frais scolaires.

L’Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l’attention sur l’étendue mondiale du travail des enfants ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l’éliminer.

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