Sud-Kivu: nouvelle attaque de la milice Raïa Mutomboki à Shabunda

Un milicien dans l’Est de la RDC.

Des factions de la milice Raïa Mutomboki attaquent depuis quatre jours plusieurs villages dans le Nord du territoire de Shabunda (Sud-Kivu), ont indiqué la société civile et les autorités politiques et administratives locales. Le bilan provisoire fait état de quatre femmes violées, plusieurs personnes prises en otage et des maisons incendiées par les assaillants. D’après ces sources, on observe aussi un mouvement massif des populations locales. 

La dernière attaque est intervenue mardi 10 juin dans la matinée à Wakenge, localit située à une centaine de kilomètres de Shabunda-centre. Elle a été perpétrée par des combattants Raïa Mutomboki du groupe Mabala, selon des sources locales. Mabala est un chef milicien actif sur l’axe Kigulube-Katshungu dans le groupement de Bamuguba-Sud.

Ses miliciens ont arrêté et torturé plusieurs personnes. Ils ont aussi violé quatre femmes avant de quitter Wakenge avec plusieurs otages, d’après les mêmes sources.

Tout serait parti d’une résistance de la jeunesse locale à adhérer dans ce mouvement, a indiqué le président de la société civile locale, Amisi Mukamba. Il a aussi parlé de l’enlèvement du directeur et des enseignants de l’école primaire Mtwe 2, qui ont été conduits vers une destination inconnue.

Selon lui, quatre villages se sont vidés de leurs habitants, à la suite de cette attaque. Il s’agit de:

  • Kimpembwe
  • Wankenge
  • Nyakavunga
  • Ubambu.

Le week-end dernier, les villages du groupement Banamesa Bakwami à la frontière entre les territoires de Shabunda et de Punia avaient été incendiés par d’autres combattants Raïa Mutomboki du général auto proclamé Kikuni Juriste. Selon les sources locales, ces combattants  avaient attaqué ces villages à partir de Nduma Lulingu, leur état-major.

Ils avaient capturé quarante personnes dans ces villages. Parmi les otages, il y a des femmes et des enfants de moins de quinze ans, ont témoigné les autorités de Shabunda et plusieurs autres sources locales.

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