Un responsable de la jeunesse et un officier militaire ont été interpellés, dimanche 8 juin, après que des hommes armés non identifiés ont tué, dans la nuit du vendredi au samedi, 34 personnes et blessé 25 autres, dans les localités de Mutarulé, Nyamugali et Katekama, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Le premier est poursuivi pour des déclarations qu’il a faites avant le massacre et le second est accusé par son chef hiérarchique d’«abstention d’agir».
Le ministre provincial de l’Intérieur du Sud-Kivu, Jean-Julien Miruho Ngombera a indiqué que ces personnes ont été arrêtées pour raison d’enquête.
«La situation sécuritaire reste encore précaire pas seulement à Mutarule mais également dans plusieurs contrées de la Plaine de la Ruzizi», a souligné Jean-Julien Mihuro au sortir d’une réunion extraordinaire du Conseil provincial de sécurité. Plusieurs personnalités du Sud-Kivu ont pris part à cette rencontre présidée par le gouverneur Marcellin Chisambo.
Pour lutter contre l’insécurité, le Conseil de sécurité du Sud-Kivu a recommandé les effectifs des militaires et des policiers dans la Plaine de la Ruzizi soient renforcés.
La commission d’enquête composée la veille à Bukavu pour déterminer les responsables de ce massacre a été recadrée. Elle sera pilotée par le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Uvira.
Le gouverneur Marcellin Chisambo a profité de cette occasion pour présenter ses condoléances aux habitants d’Uvira, assurant que les autorités du pays ne peuvent pas laisser perdurer ce climat d’insécurité.
Des familles réfugiées à Sange
Plus de dix familles de Mutarule ont parcouru 12 km à pied pour trouver refuge à Sange après le massacre de la trentaine de personnes par des hommes armés inconnus.
Ces déplacés rencontrés lundi matin à Sange affirment vivre dans des conditions difficiles dans les différents quartiers de cette cité. Selon le secrétaire administratif de la cité de Sange, Jean-Marie Mangaiko, certains déplacés sont logés dans des maisons inachevées et d’autres passent la nuit dans les cuisines des maisons d’accueil.
Ces déplacés n’ont pas pu emporter leurs matelas brûlés dans leurs maisons incendiées à Mutarule.
Jean-Marie Mangaiko, a également annoncé pour ce lundi le début de l’identification de ces déplacés.
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