«L’établissement du calendrier, ce sont les prérogatives de la Ceni. Et il en est ainsi partout au monde » a affirmé samedi 7 juin le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), abbé Apollinaire Malumalu, au sortir du bureau de l’Assemblée nationale où il est allé déposer le rapport annuel de son institution. Il a fait cette déclaration au moment où des voix s’élèvent au sein de la classe politique congolaise et de la communauté internationale pour dénoncer la publication du calendrier des élections municipales, urbaines et locales. Ces scrutins ont fixés pour 2015.
Une année s’est écoulée, du 7 juin 2013 au 7 juin 2014, depuis que les membres de la Commission électorale nationale indépendante ont été investis. Après avoir déposé samedi le rapport annuel de son institution, abbé Apollinaire Malumalu a déclaré:
«L’établissement du calendrier, ce sont les prérogatives de la Ceni. Et il en est ainsi partout au monde […] Et le calendrier est la somme de plusieurs contraintes liées au processus électoral. Ce n’est pas question de dire ‘vous êtes pour ou vous êtes contre’ ; c’est de savoir la faisabilité des élections.»
Cette déclaration intervient après moult réactions contre la publication, le 26 mai dernier, du calendrier des élections urbaines, municipales et locales. Certains partis de l’opposition avaient qualifié cette publication d’«une provocation » pour maintenir Joseph Kabila au pouvoir au-delà de 2016.
De leur côté, les envoyés spéciaux de la communauté internationale dans les Grands Lacs ont appeléla Commission électorale nationale indépendante à publier un calendrier global des élections dans les délais constitutionnels. Ils l’ont fait savoir lors de leur séjour à Kinshasa du 2 au 3 juin.
Durant cette première année, la Ceni a déjà communiqué à tout le monde le projet de feuille de route du cycle électoral 2013-2016. Ce document soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier présente deux hypothèses.
Soit la Ceni organise en premier les élections municipales et locales au suffrage universel direct avant de poursuivre avec des élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs, maires et conseillers urbains. Dans ce cas, les élections au suffrage universel direct des députés nationaux et du président de la République se tiendraient en 2016.
Soit la Ceni tient les élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux et du président de la République en 2016. Dans ce cas, les scrutins au suffrage indirect des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs interviendraient en 2017, selon cette feuille de route.
«Cela veut dire que le premier calendrier sera suivi d’autres, qui vont évidemment concerner les élections provinciales et sénatoriales, présidentielles et législatives nationales. 2015 tout comme 2016, on aura deux années électorales», a expliqué l’abbé Apollinaire Malumalu samedi au Palais du peuple.
Sans pour autant donner les détails de son bilan, il a affirmé que ce document déposé à l’Assemblée nationale revient sur les activités réalisées, le rapport financier et les perspectives ainsi que les recommandations de la Ceni en rapport avec le processus électoral. Cette institution a déjà procédé notamment à l’organisation de grandes rencontres pour communiquer les décisions de son assemblée plénière. Malumalu a cependant insisté pour le respect des prérogatives de chaque institution pour la réussite des élections en RDC.
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