La chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) a refusé, jeudi 5 juin, d’accorder la liberté provisoire au député du Mouvement de libération du Congo (MLC), Fidele Babala,arrêté à Kinshasa en novembre dernier. Selon le chargé de communication de cette juridiction en RDC, Paul Madidi, les juges de cette chambre estiment que la liberté de ce député du parti chère à Jean-Pierre Bemba risquerait d’influer sur les témoins dans l’affaire de l’ancien vice-président de la République incarcéré à la Haye pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique.
« En plus des raisons des juges qui, lorsqu’ils doivent accorder une liberté, analysent d’abord la gravité des faits pour lesquels la personne se trouve en détention à la cour, et puis sa capacité d’influer sur les témoins. En plus de ces raisons-là, il y a la décision des autorités congolaises qui rejoint la position des juges de la CPI », a souligné Paul Madidi.
Jeudi dernier, le juge de la chambre préliminaire a invité les autorités congolaises à déposer leurs observations sur la requête de Fidele Babala visant à obtenir une position précise et non-équivoque à son accueil en RDC.
Quatre Congolais avaient été arrêtés par la CPI entre le 23 et 24 novembre pour des atteintes présumées à l’administration de la justice dans le contexte de l’affaire qui oppose la procureure, Fatou Bensouda, à l’opposant congolais, Jean-Pierre Bemba Gombo :
- le secrétaire général-adjoint, Fidèle Babala
- le conseil principal de Bemba, Aimé Kilolo Musamba,
- un membre de l’équipe de la défense de Bemba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo
- et un témoin cité à comparaître par la défense Narcisse Arido
Ces arrestations faisaient suite à un mandat d’arrêt délivré par le juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI), Cuno Tarfusser. Il avait retenu les mêmes charges contre Jean-Pierre Bemba Gombo, détenu depuis juillet 2008.
Le procès de Jean-Pierre Bemba Gombo, président du Mouvement de libération du Congo s’était ouvert en novembre 2010, pour deux chefs de crimes contre l’humanité (viol et meurtre) et trois chefs de crimes de guerre (viol, meurtre et pillage) prétendument commis en 2002 et 2003 en République centrafricaine.
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