Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler a lancé un dernier appel aux combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). Ils doivent déposer leurs armes au risque d’y être contraint par les forces de la Monusco et l’armée congolaise. Le temps accordé aux FDLR est limité. « Ça se compte en jours, pas en semaine », a souligné le chef de la Monusco, mercredi 4 juin à Kinshasa, au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies.
Martin Kobler répondait aux inquiétudes d’une certaine opinion qui pense que la reddition d’une centaine de ces combattants la semaine dernière n’est qu’un moyen pour eux de retarder les opérations militaires.
Le chef de la Monusco estime qu’il faut leur accorder une dernière chance :
« C’est la dernière chance maintenant de régler la reddition pacifiquement, de donner un peu de temps encore pour la reddition totale des FDLR. Un peu de temps, ça se compte en jours, ça ne se compte pas en semaines, ça doit être rapide ».
Mais les commandants de cette rébellion rwandaise active en RDC accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité devront répondre de leurs actes, a précisé le chef de la Monusco :
« La question de la reddition du commandant militaire des FDLR. On a ceux qui ont commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, ils doivent se rendre à la justice internationale. On n’a pas une chance de négocier ça », a précisé Martin Kobler.
Entre temps, l’option militaire est sur la table. En cas de résistance, la Monusco et les Forces armées de la RDC sont prêtes à planifier ces opération, si cela s’avère nécessaire, a ajouté le numéro un de la mission onusienne en RDC.
Lire aussi: Sud-Kivu : les rebelles des FDLR reportent leur reddition
Appui logistique
Concernant la reddition d’une centaine de combattants des FDLR enregistrée la semaine dernière, le représentant spécial adjoint de Ban Ki-moon en charge des opérations à l’Est de la RDC, Abdallah Wafy, a indiqué que la Monusco avait mobilisé des centaines d’hommes pour sécuriser les sites de désarmement, de triage ainsi que les itinéraires de convoi.
Ces dispositions avaient été prises pour que les éléments démobilisés ne soient pas attaqués par d’autres forces de troupes armées, a indiqué M. Wafy.
« Nous avons mobilisé à la date d’aujourd’hui plus de mille matelas, plus de mille couvertures, quatre mille huit cent rations alimentaires, plus de dix mille litres d’eau potable au bénéfice de ces éléments démobilisés », précise-t-il.
D’autres rations sont déjà disponibles à Kisangani dans l’hypothèse où cette ville était retenue comme site de transit pour ces démobilisés qui vont être relocalisés à l’ouest de la RDC.
Fichier audio : téléchargez Flash pour écouter.
Lire aussi sur radiookapi.net: