Les travaux de la commission mixte République démocratique du Congo-République du Congo s’ouvrent ce lundi 2 juin à Kinshasa. Les deux pays vont débattre de la question des expulsions des ressortissants de la RDC du Congo-Brazzaville. Le président congolais, Joseph Kabila l’a annoncé samedi 31 mai à l’occasion d’une réunion qu’il a eue avec les ambassadeurs accrédités dans son pays et Martin Kobler, le chef de la Monusco.
Joint par Radio Okapi, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement de la RDC, a indiqué qu’il y a « une crise grave entre Kinshasa et Brazzaville, caractérisée par l’expulsion brutale, parfois irrégulière de nos compatriotes ».
« Nous en avons reçu plus d’une centaine des milliers, ce n’est pas banal, et donc il faut que ce problème là soit débattu, soit mis sur le tapis, c’est ça l’objet, la question ne se pose même pas », a affirmé Lambert Mende.
Environ 130 000 Congolais (RDC) ont déjà été expulsés de Brazzaville depuis le mois d’avril dernier. Ils sont regroupés à Maluku, une commune de la périphérie de Kinshasa, où le gouvernement a érigé un centre d’accueil pour eux.
Plusieurs témoignages font état des violences que les Congolais de la RDC auraient subies pendant cette opération d’expulsion initiée par Brazzaville.
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Le gouvernement de la RDC exige l’ouverture d’une enquête sérieuse sur ces allégations de violations de droits de l’homme.
Brazzaville nie ces allégations, estimant que les expulsés font « de faux témoignages ».
« Non. Nous ne pouvons pas accepter de tels propos, par ce que, soit il s’est passé quelque chose et c’est l’enquête qui peut le révéler. Ou il ne s’est rien passé et c’est toujours l’enquête qui peut toujours le révéler. Donc, refuser une enquête sur les faits qui sont allégués n’a, à mon sens aucune rationalité, il faut une enquête et je pense qu’on y arrivera », a souligné Lambert Mende.
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