Plus de cents maisons ont été incendiées ces trois dernières semaines dans plusieurs villages de la collectivité de Walendu Bindi. Les notables ont rapporté à la délégation conjointe Monusco – Gouvernement en mission à Gety vendredi 30 mai que les hommes armés multiplient les exactions sur les civils dans cette partie de la Province Orientale. Cette situation compromet le retour de plus soixante-dix mille déplacés dans leurs milieux d’origine.
Les miliciens ont incendiés cents maisons aux villages d’Arava, de Maga et de Chamlipa, précisent les notables.
Chaque jour, la population est victime de nouvelles incursions et des pillages répétés de ses biens.
Le dernier cas en date est l’incendie de cinquante-deux maisons au groupement Boloma. Les notables dénoncent aussi le meurtre d’un directeur d’école primaire par les miliciens.
Apeurés, les autochtones ne veulent pas dénoncer leurs bourreaux pour ne pas être la cible d’attaque. Les miliciens ont déjà tué plus de cinq personnes considérées comme des traitres, ont souligné les notables.
Mais l’armée fustige « la complicité » des autochtones qui abritent les miliciens, faisant ainsi perdurer l’insécurité. Ils ont demandé à la population de dénoncer les suspects.
Les notables ont plaidé pour l’extension de l’opération de désarmement volontaire à Gety et ses environ.
De leurs côtés, les Forces armées de la RDC (FARDC) estiment que les capacités de nuisance des miliciens sont très réduites. Selon l’armée, seul un résidu de miliciens s’infiltre à deux ou à trois dans les villages pour commettre des exactions contre les civils.
L’autorité du district a appelé la population à s’impliquer pour instaurer une paix durable au Sud d’Irumu.
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