L’ONG Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linelit) plaide pour l’organisation consensuelle des élections en RDC. Le président de cette structure, Jérôme Bonso, l’a dit lundi 26 mai, au cours d’une matinée électorale, à Kinshasa.
«On ne doit pas organiser les élections par défis mais il faut plutôt une organisation consensuelle entre les acteurs politiques. Car les deux premières élections étaient chaotiques», a-t-il affirmé.
Organisée en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer, cette rencontre a notamment planché sur la problématique de l’élection des députés provinciaux au suffrage universel indirect et l’organisation des élections urbaines, municipales et locales avant ou après 2016.
A ce sujet, le professeur Jacques Djoli a indiqué que la feuille de route de la Ceni n’inspire pas confiance pour la tenue des élections libres et transparentes en RDC.
Pour lui, cette feuille de route qui déprogramme les élections provinciales, sénatoriales et de gouverneurs, a des conséquences néfastes sur la constitution en vigueur:
«On change le mode de scrutin de l’indirect à direct. Ce qui viole manifestement et intentionnellement la constitution».
De son côté, le professeur Thierry Nlandu a indiqué qu’il est hasardeux d’organiser ces élections avant 2016 car, selon lui, l’agenda de la Ceni semble être surchargé.
«Dans sa propre feuille de route, il s’agit entre autres, de la cartographie claire et précise des entités territoriales notamment en résolvant le problème de quelques 811 groupements de fait», a-t-il souligné.
Au début du mois de mai, la Linelit avait décelé plusieurs problèmes qui, selon lui, émaillent le processus électoral en RDC, notamment la crédibilité du fichier électoral.
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