Sonas : l’Intersyndicale désapprouve la procédure de réclamation des salaires

Siège de la Sonas à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le président de l’Intersyndicale de la Société nationale d’assurances (Sonas), Anatole Muanza, reconnait qu’il y a effectivement un problème d’arriérés de salaires des employés de cette entreprise mais il désapprouve la manière dont les agents de cette entreprise les réclament. «La demande sur le paiement des arriérés de salaires est fondée mais la manière employée n’est pas bonne. Seul le syndicat installé qui peut déclencher la cessation collective du travail et non un groupe de travailleurs qui l’ont fait aux conséquences multiples», a-t-il déclaré lundi 12 mai à Radio Okapi. D’après lui, l’argent de la Sonas n’est pas uniquement destiné à payer les salaires mais également à indemniser les victimes de sinistres.

Les agents de la Sonas observent une grève depuis deux semaines pour réclamer notamment le paiement des arriérés de salaires. Ils réclament aussi du comité de gestion que pilote Carole Agito depuis quatre ans. Ils estiment que la mauvaise gestion de leur entreprise est la cause de ce retard de paiement.

A en croire les syndicalistes de l’entreprise, certains agents accusent jusqu’à près de 20 mois d’arriérés de salaires.

En dehors du paiement des arriérés de salaires et du départ du comité de gestion, les manifestants réclament le paiement intégral des indemnités de carrière de tous les retraités, l’organisation de l’élection syndicale et la réhabilitation de cinq délégués syndicaux qui auraient été licenciés illégalement. Réunis au sein d’un collectif pour défendre leurs intérêts, plusieurs agents et cadres de la Sonas désavouent le président de l’Intersyndicale qu’ils accusent d’être à la solde de leur administrateur directrice générale Carole Agito Amela.

«Que l’Etat vienne mettre de l’ordre. Nous voulons un nouveau comité de gestion parce que Madame Carole [Agito] est seule au comité de gestion. Ça fait maintenant six ans. C’est du jamais vu», déplore l’agent interrogé pendant la manifestation.

La direction de la Sonas n’a pas souhaité pour l’instant réagir à nos sollicitations.

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