Kinshasa : des femmes manifestent contre le rapt de 276 filles nigérianes par Boko Haram

KALEMIE. LA BONANA, Enfants sur la plage. Radio Okapi/François-Xavier MYBE

Les femmes du Réseau action femmes actives et leaders de la société civile congolaise et de la diaspora (Rafed) ont manifesté mardi 13 mai contre l’enlèvement, un mois plus tôt, de 276 lycéennes au Nigéria par la secte musulmane Boko Haram. Le chef de ces insurgés a menacé de les vendre comme esclaves sexuelles si le gouvernement nigérian n’accédait pas à leurs conditions. Les femmes congolaises et étrangères de Kinshasa ont ainsi tenu à participer à la campagne internationale baptisée Bring back our girls pour le retour de ces enfants dans leurs familles.

Pour la présidente du Rafed, Véronique Tshiala, il s’agissait d’inviter toutes les femmes du monde à se lever et à faire bloc afin que ces filles soient retrouvées vivantes.

«Nous sommes venues ce matin, avec ces jeunes filles, donner notre message de réconfort, d’abord aux parents des enfants kidnappés par les gangsters, et ensuite à tout le peuple du Nigeria. Les chanceliers sont profondément touchés par le geste que nous venons de manifester au nom de toutes les femmes et les filles du Congo», a-t-elle expliqué.

Les manifestantes ont déposé un mémorandum à l’ambassade du Nigéria, demandant à ce pays de militer pour préserver le droit des jeunes filles à l’éducation.

Selon Mme Tshiala, la représentation nigériane à Kinshasa s’est montrée très sensible à cette manifestation. Elle s’est engagée à ne ménager aucun effort pour récupérer très vite ces enfants.

Les jeunes filles nigérianes ont été enlevées à Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est), l’un des fiefs de Boko Haram.

Dans une vidéo publiée sur le net, le chef de cette secte a affirmé qu’il ne les libérera qu’en échange de prisonniers du groupe islamiste.

La menace de réduire ces jeunes filles en esclaves sexuelles a soulevé une forte indignation à travers le monde. Plusieurs personnalités importantes, dont la première dame des Etats-Unis, Michèle Obama, ont participé à la campagne réclamant le retour de ces enfants dans leurs familles, sous le hashtag #BringbackOurGirls, sur les réseaux sociaux.

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