Nord-Kivu: 230 familles fuient la présence des groupes armés à Lubero et Walikale

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Plus de 230 familles ont abandonné leurs localités, en avril dernier, suite à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés à Lubero et Walikale (Nord-Kivu). Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) a livré ce chiffre dans son rapport hebdomadaire, publié jeudi 8 mai à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Selon ce document, des déplacés en provenance de la localité de Buleusa disent fuir leur milieu d’origine, après la création d’un nouveau groupe armé dénommé «Protection du peuple hutu» (PPH).

D’autres familles ont fui la zone d’Oninga, Rama, Fatua et Bukonde en territoire de Walikale où les différents groupes armés se sont affrontés en avril dernier.

Ces ménages ont trouvé refuge dans les localités de Kanyatsi, Tama, Kasugho et Kagheri, au Sud de Lubero.

Les autorités coutumières locales ainsi que la notabilité du territoire de Lubero ont confirmé cette information à Radio Okapi.

Ces déplacés sollicitent l’implication des autorités provinciales du Nord-Kivu pour mettre fin à cette situation.

En plus des affrontements entre FARDC, FDLR et Maï-Maï de Cheka, le rapport signale la naissance d’un nouveau groupe armé dénommé ‘’Protection du peuple hutu’’ (PPH) à Buleusa, dans le sud Lubero.

Dans son bulletin d’informations publié début avril, Ocha avait indiqué avoir recensé 1 076 745 déplacés internes au Nord-Kivu. Ce document faisait état des personnes qui avaient quitté leurs milieux d’origine entre janvier 2009 et février 2014. L’agence humanitaire renseigne que ce chiffre représente 37% du nombre de déplacés enregistrés dans tout le pays, estimé à 2,9 millions de personnes.

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